Une COP 21 à la hauteur de nos espérances

La COP21 s’est terminée au Bourget avec un « succès historique ».

Difficile de considérer que l’histoire s’arrête là. Il est certain néanmoins que plusieurs objectifs ambitieux ont été fixés:

  • le financement de 100 Md$/an du Fonds Climat destiné au saut technologique vers une économie dé-carbonée pour les pays en développement. C’était une des conditions majeures à respecter pour participer à la réduction des inégalités dans le monde. Son côt ne devrait représenter pour nous que 0,1% du PIB/an. Et en plus ce montant est un plancher qui devra être augmenté au-delà de 2025.
  • Limiter le réchauffement climatique « bien en deçà des 2 degrés et de poursuivre les efforts pour atteindre 1,5 degré ». C’était franchement inespéré.
  • « Chaque pays devra fournir tous les cinq ans des informations sur son plan de contribution nationale de réduction de ses émissions de GES ». Qui pouvait l’espérer? En sachant que la méthode bottom-up a permis d’obtenir les engagements nationaux (INDCs) de 180 pays l’ont fait, représentant plus de 91 % des émissions de gaz à effet de serre. Des pays comme le Burkina Faso, le Mali, se sont livrés pour la première fois à un exercice de prospective.
  • La COP « reconnaît le rôle important des incitations à la réduction des émissions », dont « la tarification du carbone ».  C’est clairement un des moyens d’aller vers un monde dé-carboné.
  • Et à cet accord inter-gouvernemental, il faut rajouter la mobilisation de la société civile, des ONG, du Pape, des entreprises, des villes (1000 annoncent 100% d’énergies renouvelables à l’horizon 2050).

« Les gouvernements ont posé les bases d’une action ambitieuse de lutte contre le changement climatique, mais les mesures doivent être immédiates », souligne-t-on au WWF.

« Nous sommes satisfaits de cet accord. Nous pensons qu’il
est équilibré et que nos intérêts sont pris en compte. »
GURDIAL SINGH NIJAR Porte-parole du groupe des pays en développement.

Bien sûr cela n’est que le début d’une histoire qui reste à écrire par nous tous. Mais sans cette décision, la situation serait encore plus dramatique.

Un mois après le sinistre 13 Novembre, Homo Sapiens Sapiens aurait-il atteint un nouveau stade d’Homo Sapiens Sapiens Ecologicus?

À propos de jmpillot

Ingénieur Telecom ParisTech et exec-MBA de Harvard. Ancien cadre dirigeant dans la High-Tech. Président du GREP-MP.

Publié le 14 décembre 2015, dans Climat, et tagué , . Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.

  1. Bon résumé de la situation après la COP21. À noter que la classification de « Homo Sapiens Sapiens » est obsolète depuis 2003. Il n’y a désormais qu’une seule espèce. On dis donc « Homo Sapiens ».
    ( voir par exemple : https://fr.wikipedia.org/wiki/Homo_sapiens_sapiens )

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