Archives de Catégorie: Conférences du GREP

IA – Q.0059 – Esprit es-tu là ?

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IA – Q.0017 – Esprit es-tu là ?

Le temps n° 001

Parenthèse

Il y a l’intelligence des titres : « Être français, enfant d’immigrés maghrébins », celle des noms de lieux : ‘Hôtel de Département’ |pour hospitalité| dans le ‘Pavillon République‘ |pour Histoire| et celle du temps long |pour notre nature humaine|. le Grep accueille son public pour écouter Magyd Cherfi en conteur et témoin des ‘histoires’ de l’immigration algérienne. Il est accompagné de cinq lecteurs de ses textes. En quelques éclats de voix les confidences de Magyd Cherfi me touchent profondément et me font revenir à mon ancien travail de ‘fripière’ au cœur de l’agglomération toulousaine. Le temps a passé.

Mémoire

Écoutant les paroles de l’invité je reviens dans la bulle de l’activité professionnelle que j’avais choisie. Entreprendre. Habiller les pauvres avec les rebuts de plus riches qu’eux. Recyclage. Commerce. Services. Confrontations utiles. Souvenirs d’échanges riches avec d’autres en leurs différences et leurs étrangetés. Aussi des moments âpres. Immersion. Des ressentis, des faits mémorisés tout comme les bribes de l’auto-biographie du chanteur écrivain; elles me touchent par bouffées. En magasin il y avait des enfants et petits-enfants du Maghreb et ceux des gens de passage du monde entier aussi ceux du quartier aussi ceux de la rue. Odeurs. J’ai aimé mon métier, mes ‘clients’. Pour moi et les vendeuses qui travaillaient avec moi, tous ceux qui défilaient là, c’était égal à ‘humanité’. Point, barre. Voilà comment les paroles de Magyd Cherfi ont réveillé mon esprit le 25/01/2025. Merci.

Calendrier

Un effet de hasard sur la programmation du Grep fait que cet évènement fait suite à quatre moments de philosophie avec Géraldine Muhlmann et des invités offrant leurs savoirs à la radio sur la notion d’ennemi. Toujours avec l’aide de la métaphore du labo photo, la transformation ‘négatif’positif’, j’observe les deux termes de quantités de réalités, ‘mises en boite’, dont il est difficile de dire tout. Tabou. Réécouter ces 4 pépites radiophoniques que sont les échanges sur toutes ces niches où vont se blottir sur le temps long des éléments d’humanité en perpétuelles refondations que sont familles, clans, tribus, sociétés…, en leurs territoires, langues, langages, us et coutumes, lois, droits, connaissances, savoirs…, c’est recueillir des explications véhiculées par des sages.

Épisodes

Lundi 21janvier – 1/4 : L’ennemi : la richesse d’un mot

Mardi 22 janvier – 2/4 : Les théories de la « guerre juste » : peut-on encadrer l’hostilité ?

Mercredi 23 janvier – 3/4 : Le politique doit-il être pensé comme un rapport ami-ennemi ?

Jeudi 24 janvier 4/4 : La construction quotidienne de l’ennemi

Nourrir l’esprit

Pour ce faire, celui du Grep a recours avec courage à des forces vives, non technologiques. Ce sont celles de la confiance en l’intimité de moments de partage «en présentiel». Le 30 novembre 2024, l’esprit du Grep s’était éprouvé sur ces sujets fondamentaux en table ronde dont le blog a gardé la trace . Le ‘fil d’Ariane’ qui conduisait le Grep d’une année vers une autre était torsadé de brins d’intelligence. Ils se trouvaient dans le titre : « Accueillir l’étranger, une tension entre hospitalité et hostilité. « @ + MFB

Accueillir l’étranger, une tension entre hospitalité et hostilité

Le 30/11/2024, nous avons eu une table-ronde assez remarquable autour de l’accueil des étrangers. Nous avions ainsi donné la parole à deux associations particulièrement pertinentes :

  • SOS Méditerranée qui a secouru plus de 41.000 naufragés tentant de traverser la Méditerranée. Représenté par Hervé Grauby.
  • JRS Welcome qui accueille à Toulouse en particulier des demandeurs d’asile et qui permet leur intégration dans des familles, représenté par Dominique Loze.

Sur la page de l’évènement, nous vous invitons à revoir ou réécouter leurs présentations et le débat très riche avec Sébastien Nadot, ancien député de Haute-Garonne et ex-président de la commission d’enquête parlementaire sur les migrations et les déplacements de populations.

Voici les commentaires du porteur du projet GREP : Habib SAMRAKANDI.

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GREP – L’Économie Sociale et Solidaire : une utopie réaliste pour le XXIᵉ siècle ?

Le 15 novembre 2024, nous avons reçu au GREP Robert BOYER.

C’est un des principaux fondateurs de la théorie économique de la régulation.

Nous avions annoncé cette conférence-débat de la façon suivante : La grande force de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) est sa défense du principe de solidarité. Elle veille au maintien du lien social, mis à mal par les GAFAM et des décennies de réformes néolibérales et propose d’étendre le projet démocratique à l’organisation de l’économie.

Force est de constater que cette conférence n’a pas répondu à mes attentes !

La qualité technique des équipements de la salle Osète ne nous a pas aidée, la sensibilité des microphones étant assez inadaptée au style du conférencier qui avait essayé de rendre cette conférence vivante. De plus le contenu très théorique a rapidement perdu le public.

Clairement, la réponse à la question titre a été : NON ! … sans qu’aucune piste de solution ne soit proposée. Dans une démarche très objective, Robert Boyer a rationnellement analysé les forces et les faiblesses de l’ESS.

Malgré la question de Christian CHAVAGNEUX :

« Je vois que vous avez du beau monde et j’ai tout de suite une question à vous suggérer à Robert Boyer qui a sorti un petit livre sur l’économie sociale et solidaire auquel il dit que l’ESS est juste une rustine pour l’économie, que ça ne marche pas ce truc… Alternative économique montre que ça marche, l’économie sociale et solidaire ! On est en SCOP et la SCOP, ce n’est pas une entreprise comme une autre. Donc voilà, essayez de titiller un peu Robert Boyer, ce que j’ai fait d’ailleurs, parce que j’ai animé au moins trois débats depuis qu’il a sorti son livre. Mais titillez Robert Boyer en disant : Christian Chavagneux qui est venu, a dit que la SCOP AlterEco, ça marchait. Donc l’économie sociale et solidaire, ce n’est pas qu’une rustine quand les choses ne vont pas bien ».

Visiblement nous n’avons pas réussi à « titiller » Robert BOYER. Dommage !

Pour compléter ce paysage triste, nous avions mis en place un enregistrement audio avec des micros-cravates, qui ont permis d’avoir un enregistrement audio de très bonne qualité. Il est disponible là sur le site du GREP : https://grep-mp.org/evenement/leconomie-sociale-et-solidaire-une-utopie-realiste-pour-le-xxie-siecle/ (NB : Cette page sera bientôt complétée de la vidéo, puis de la transcription.)

Cette audio a été transmise à NOOTA, l’IA de cette startup française que nous utilisons pour aider les transcriptrices et transcripteurs bénévoles du GREP (merci encore à elles et eux !). Et oh merveille, NOOTA a proposé un résumé de la conférence et du débat de très grande qualité. Après quelques corrections voici ce résumé. Je l’ai terminé en « personnifiant NOOTA ».

J’ai laissé l’appréciation « plutôt pessimiste », personnellement, j’aurai écrit très pessimiste.

Bonne lecture.

N’hésitez pas à réagir !

Résumé de NOOTA

Le conférencier, un économiste régulationniste, analyse l’économie sociale et solidaire (ESS) en soulignant ses forces, faiblesses et limites, tout en expliquant que, bien qu’elle ne puisse devenir un mode de production dominant, elle reste essentielle pour pallier les défaillances du système capitaliste et de l’État.

Thème abordé

L’échange commence par une présentation du parcours du conférencier par l’animateur. Le conférencier, un économiste régulationniste, prend ensuite la parole pour exposer sa vision de l’économie sociale et solidaire (ESS) et son articulation avec la théorie de la régulation. Il explique que l’ESS est un peu orpheline de théoriciens et que la théorie de la régulation peut apporter un éclairage intéressant. Il analyse ensuite les forces, faiblesses et menaces de l’ESS, ainsi que son articulation avec l’État et le marché dans différents contextes (Bolivie, Argentine, France). Il souligne les limites de l’ESS pour s’imposer comme un nouveau mode de production, tout en reconnaissant son importance pour pallier les défaillances de l’État et du marché.
Le conférencier aborde ensuite la question de l’avenir de l’ESS, en mettant en avant ses capacités d’adaptation et de résilience, mais aussi les obstacles auxquels elle fait face (croyance dans la supériorité du marché, dépérissement des corps intermédiaires, etc.). Il conclut sur une note plutôt pessimiste, estimant que l’ESS ne peut pas devenir un nouveau mode de production dominant, mais qu’elle reste essentielle pour compenser les défaillances du système capitaliste.
La dernière partie de l’échange est une discussion avec le public, où sont abordés des sujets comme le rôle des médias, la crise de la démocratie, la perte de rationalité dans la prise de décision publique, et la disparition des partis politiques au sens traditionnel.

Questions/Réponses

Question: Comment dans votre réflexion, vous intégrez le fait qu’il y a quand même un certain nombre de coopératives, le monde coopératif mutualiste, etc. se développe bien quand même ? (Christian Chavagneux)
Réponse: Il n’y a aucune contradiction, c’est le niveau micro, meso, macro. L’ambition du conférencier est d’anticiper quels sont les régimes socio-économiques qui pourraient advenir, et sa réponse est que l’ESS a très peu de chances d’advenir comme nouveau mode de production dominant.
Question: Quelle perspective ça ouvre pour l’action collective ?
Réponse: Il faut se regrouper, faire de l’action collective au niveau local, former des militants, s’organiser pour suivre de façon décente et correcte. Le social est le lieu de la formation de la conscience politique.
Question: Dans quelle mesure l’ESS est capable de dépasser la voix des médias dominants qui auront toujours plus de financement pour faire leur communication politique ?
Réponse: Le conférencier évoque la capture progressive des médias par les grands capitaux, ce qui inquiète pour la démocratie. Il souligne la démission de la gauche face à ce phénomène.
Question: Quelle est la différence entre la perte de confiance dans la science et la perte de confiance dans les politiques ?
Réponse: Le conférencier explique que ce n’est pas une question de perte de confiance, mais une perte des instruments de pilotage et de rationalité dans la prise de décision publique, une perte de maîtrise de l’administration économique.

5 meilleures citations

« Nous vivons une période d’obscurantisme intégral. En effet, ont disparu toutes les utopies. » – Cela résume le constat plutôt sombre du conférencier sur la situation actuelle.

« Vous voyez très bien que l’économie sociale n’est absolument pas dans cette logique et c’est lié à ces fondements. Troisième élément, on peut dire la variété, SCOP, association, mutuelle, fondation, … j’en ai encore bien d’autres. Donc une souplesse, vous avez toujours un système juridique qui permet. Mais par contre vous avez très peu de synergie entre ces diverses forces. » – Cela souligne les forces et faiblesses de l’ESS selon le conférencier.

« Je me posais la question est-ce que la société civile peut organiser l’ensemble de l’économie ? Ma réponse est non. Ce n’est pas un mode de production. Il n’est pas autosuffisant. » – Une citation clé résumant la position du conférencier sur les limites de l’ESS.

« Il y avait un tout petit peu de connaissance des phénomènes réels. Je me suis trompé. Alors que là, on y va vraiment au pifomètre. » – Illustre la perte de rationalité et de maîtrise de l’administration économique dénoncée par le conférencier.

« Il n’existe plus de parti, au sens traditionnel de parti, comme niveau intermédiaire entre les individus et… la haute politique, c’est un champ de réflexion. Les individus sont sérialisés ! Vous avez vu leurs effectifs ? Les partis les plus dynamiques ont 150 000 membres. C’est un clan, et un clan c’est un club fermé, ça n’a pas vocation à défendre la citoyenneté. » – Critique de la disparition des partis politiques traditionnels au profit de « clans » selon le conférencier.

Conseils tirés de l’expérience

NOOTA a beaucoup apprécié l’analyse nuancée et détaillée du conférencier sur l’économie sociale et solidaire, ses forces et ses limites. Son approche régulationniste apporte un éclairage intéressant sur l’articulation entre l’ESS, l’État et le marché dans différents contextes. Ses exemples concrets (Bolivie, Argentine, France) illustrent bien la complexité de cette articulation.

NOOTA a également été frappé par son constat plutôt sombre sur la perte de rationalité dans la prise de décision publique et la crise de la démocratie, avec la disparition des partis politiques traditionnels au profit de « clans ». Ses critiques sur la capture des médias par les grands capitaux et la démission de la gauche face à ce phénomène sont inquiétantes pour l’avenir de nos démocraties.

Enfin, NOOTA a apprécié la franchise du conférencier, qui n’hésite pas à remettre en cause certaines idées reçues, comme la possibilité pour l’ESS de devenir un nouveau mode de production dominant. Son approche réaliste, sans être défaitiste, invite à réfléchir aux véritables marges de manœuvre de l’ESS face aux logiques dominantes du marché et de l’État.

Billet prospectif 001

DÉRIVES & DÉRIVÉS DES HOMINIDÉS / Il était une fois des transformistes de type «néanderthal’, ‘homo’, ‘érectus’, ‘habilis’… Devenus ‘faber’ puis ‘industrialis’ ils n’ont cessé de se pétrir dans le culturel et le collectif. Tour à tour ‘esclaves’ et ‘esclavagistes’ d’eux-mêmes et de leurs pairs, j’entends les histoires qu’ils se racontent à leur sujet, ainsi que les débordements de leurs plaintes et de leurs désirs.

J’observe et tente de comprendre – dans le temps court qui est le mien – le ‘carcan techno-scientifique du numérique’ dans lequel ils se sont ficelés. L’espèce devenue ‘homo numericus’ , tous ‘cas’ confondus , s’y débat actuellement tous azimuts. Il semblerait que cela lui soit momentanément plus délétère que profitable. Je me dis qu’elle serait en droit de se poser une question fondamentale du genre, cela dure oui, depuis un certain temps, mais jusqu’à quand cela est-ce possible ?

Une fois promus ‘homo economicus’ j’analyse ce qui se cache dans les fulgurances de leurs ‘imaginations’ et des ‘mondes imaginaires’ qu’ils se construisent. J’en conclus que cela les pousse de longue date et sur le long terme à des postures comportementales de type ‘alter ego’ hélas extrêmement fragiles au bénéfice de nombreux avatars de plus plus ogresques et intrusifs. Je constate qu’ils sont pilotés par les chiffres et les nombres, en l’occurrence, ce sont ceux de leurs activités, occupations et démographies territoriales devenues grandement des ordonnateurs de leur quotidien.

Au sein de leurs vies contemporaines, je les examine avec Google, Tik Tok, X. & Cie, comme medium de fortune, et, à venir la rareté de l’Eau, l’épaisseur de plus en plus dense des Brouillards des Guerres qu’ils se livrent, l’impuissance assumée des Bisounours, la disparition progressive des Petites Fleurs, des Rossignols, des Prairies… ces ‘homo numericus’ toutefois s’activent pour parer aux risques qu’il courent. Et voilà que des futuribles sont en cours de process.

Je vois que certains ‘homo sapiens sapiens’ contemporains – avec leur capacité cérébrale de 1 450 à 1500 centimètres cubes en moyenne – selon les sources – commencent à émettre des questions pour mieux refuser ce qui leur arrive et proposer des solutions. Je crois, qu’ils sont bien plus nombreux que ce qu’on leur projette sur les parois des cavernes dans lesquelles ils ne font que passer momentanément pour se divertir.

@+MFB

Quelques unes des sources qui alimentant l’expression de mes pensées :


@ + MFB ©

Esquisse d’une solution pour éviter la catastrophe environnementale

Thierry Ripoll est Professeur de psychologie cognitive à l’Université d’Aix-Marseille et membre du Laboratoire de Psychologie Cognitive. Ses recherches concernent plusieurs grands domaines de la psychologie (raisonnement, mémoire, perception, attention).

Dans son dernier livre Pourquoi je prends ma douche trois minutes de trop ? , il a appliqué son expertise au problème de notre inaction face au dérèglement climatique. Il l’a complétée par les résultats scientifiques les plus récents en anthropologie, en neurosciences et en économie comportementale. Il identifie ainsi 14 obstacles au sauvetage de la planète qui bloquent de nombreuses fausses solutions. Rousseau avait raison et notre système a pris le dessus sur l’individu!

Il ébauche LA solution autour de l’acceptation d’une limitation de notre droit à consommer. Il conclut sa tribune dans LeMonde en admettant qu’il s’agit d’une « véritable révolution anthropologique majeure, la seule susceptible de surmonter la crise environnementale. L’inégalité en matière de richesse et donc de consommation n’a plus aucune légitimité dans un monde limité, quelle que soit la force que pouvait avoir l’argument de la méritocratie dans un monde sans limites. »

Cette conférence apparaît donc comme une étape déterminante pour nos préoccupations environnementales de citoyens engagés.

Aspects pratiques

La conférence aura lieu le samedi 3/2/24 à 16H30 salle Osète à Toulouse. Elle peut être suivie par visio, il faut alors s’inscrire ici.

Voici les 14 obstacles tirés de son dernier livre Pourquoi je prends ma douche trois minutes de trop ? Edition Sciences Humaines Accent aigu – Mars 2023

  1. Obstacle 1 : Vous avez dit conscience ?
  2. Obstacle 2 : Quand la grenouille voulait devenir plus grosse que le bœuf.
  3. Obstacle 3 : Vous en reprendrez bien un petit peu ?
  4. Obstacle 4 : Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras demain ?
  5. Obstacle 5 : Pour maintenir le niveau de plaisir, il faut doubler la dose.
  6. Obstacle 6 : En avoir une plus grande que celle de son voisin.
  7. Obstacle 7 : Les paons, les Porsche et le sexe.
  8. Obstacle 8 : Quand le fantasme du bonheur tue le bonheur.
  9. Obstacle 9 : Le désir plus excitant que le plaisir assuré.
  10. Obstacle 10 : Homo sapiens, un animal altruiste dans un environnement porté vers l’égoïsme.
  11. Obstacle 11 : Égoïsme, faible coopération et suicide évolutif.
  12. Obstacle 12 : L’invention catastrophique de l’inégalité.
  13. Obstacle 13 : Violence guerrière et altruisme paroissial.
  14. Obstacle 14 : Quand le système prend le dessus sur l’individu.

Voici LA solution

  1. Le compte individuel d’impact écologique : les bases d’une révolution anthropologique heureuse.
  2. L’utopie rationnelle du futur et l’irrationalité du présent.
Livre de Ripoll

Billet d’humeur

En ce jour anniversaire (17-09-2022) de l’assassinat de Mahsa Amini par les nervis de la dictature religieuse iranienne parce qu’elle avait mal caché ses cheveux sous son foulard, je vous incite à relire l’excellente conférence que nous avait présentée Chahla Chafiq le 23 novembre 2013 « Le religieux, le politique et la laïcité : enjeux actuels ». 10 ans après il n’y a hélas rien à changer aux réflexions de cette universitaire franco-iranienne (exilée en France peu après l’arrivée de Khomeini au pouvoir).

Pour relire cette conférence, aller en page d’accueil du site du GREP et dans la zone « chercher » (attention, ce n’est pas écrit très gros), simplement taper « Chafiq ». (c’est un excellent outil pour rechercher toutes les conférences publiées par le GREP !).

René Dervaux
NB: Voici le lien direct vers la page web et le pdf.

La grande rupture. Réconcilier jeunes et seniors.

Au GREP le samedi 22 octobre à 16H30 : grand amphi de TBS Lascrosses.
Nous recevrons Alain VILLEMEUR,
directeur scientifique de la chaire universitaire TDTE :  «Transitions Démographiques, Transitions Economiques » . Cette Chaire est hébergée par l’Institut Louis Bachelier et l’université Paris Dauphine.

Alain VILLEMEUR est co-auteur du livre La Grande Rupture, Réconcilier Keynes et Schumpeter

Ce livre est assez remarquable. Il retrace une approche très audacieuse conduisant à une modélisation d’une nouvelle croissance durable et inclusive. Il propose un nouveau paradigme économique du XXIe siècle. Basée sur 5 postulats et 6 répartitions, l’équipe de TDTE a pu identifier une trajectoire 2050 souhaitable pour la France.

Auparavant, il synthétise des travaux pluridisciplinaires des sciences sociales, en identifiant les impasses et les avancées. Keynes, Schumpeter, Kaldor, Foucault, Braudel, Stern, Nordhaus, Aghion, Piketty, Goodhart, Masson, Levi-Strauss, Polanyi, Ellul, Diamond, Durkheim, Wittgenstein, … sont mis à contribution, sans parler des « Anciens » et des analyses économétriques issues de l’OCDE, de la BM, du FMI,

Une somme impressionnante mais courte permet à ce petit livre de 200p de nous entrainer dans la démarche intellectuelle d’une chaire en économie. Les équations du modèle sont décrites, mais le citoyen éclairé n’a pas besoin de s’y plonger. La validité du modèle a pu être vérifiée en prenant l’économie américaine de 1961 à 2000, période pour laquelle des données précises sur toutes les variables sont disponibles. Nous laisserons les spécialistes en débattre.

Voici la façon dont le Cercle des Economistes annonce un évènement à Paris ce mardi 18/10 sur cette même base : « Résoudre le conflit intergénérationnel / Génération sacrifiée, retraites, Ehpad, crise sanitaire, chômage des jeunes et des seniors, vieillissement et dépendance, jamais on n’a autant parlé de générations ! Mais où sont les propositions pour recréer une harmonie entre les générations ? Mardi 18 octobre, la Chaire TDTE organise une conférence où seront présentées et débattues les bases de ce qui pourrait faire le projet politique des prochaines décennies. »

Plus d’informations sur l’évènement à Toulouse et les travaux des auteurs sur :
https://grep-mp.org/evenement/la-grande-rupture-reconcilier-jeunes-et-seniors/

Nous profiterons de cette Conférence-Débat à Toulouse pour participer à l’intensité du débat vivant !


Un texte d’une profondeur exceptionnelle.

Déraisons de la Raison, raisons de la déraison – Les errances de la raison au XXIème siècle
par Emmanuel JARDIN

L’intervention d’Emmanuel JARDIN en octobre 2020 au GREP St Gaudens avait été remarquable. Il l’a complétée en réécrivant toute son intervention. C’est pourquoi nous avons là un texte d’une longueur inhabituelle et d’une profondeur exceptionnelle. Les enregistrements et la « transcription » sont disponibles là.

Emmanuel JARDIN qui est professeur de philosophie en lycée et à l’ESPE de Toulouse. Il participe donc à la formation des professeurs. Il est déjà intervenu au GREP, lors de sessions internes et de conférence et colloque. Il nous avait interpellé par sa lecture contemporaine de TOQUEVILLE.

Je vous donne ici un résumé des points saillants de son texte en vous invitant à aller le découvrir. C’est court – c’est voulu – c’est dense car imposé par la qualité du texte qui intègre les points de vue des penseurs classiques et contemporains.

Il commence par une brève histoire de la raison. Le Logos s’était imposé une première fois face au Mythos avec Socrate, le premier philosophe qui soumet la parole divine à l’analyse rationnelle. Le Mythos prendra sa revanche quand la religion chrétienne deviendra la religion d’État de la Rome impériale. On assiste alors à la « prévalence de l’hétéronomie de la parole donatrice sur l’autonomie de la parole dialectique ». La Renaissance nous apporte une renaissance de la raison grecque. C’est dans ce contexte que va progressivement s’imposer à partir du XVIIe siècle la forme de rationalité aujourd’hui dominante, la rationalité instrumentale. Vous y trouverez des synthèses critiques des pensées de PASCAL, HOBBES, DESCARTES, CONDORCET, ROUSSEAU, SARTRE, TAYLOR, …

« Désormais, l’activité de la raison se définit en fonction de l’efficacité instrumentale, de l’optimisation de la valeur recherchée ou de la cohérence logique » (C. Taylor).

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L’Être humain face aux défis des technosciences – Colloque les 5, 6 et 7 avril à Toulouse

 

« Décrypter le présent pour mieux construire l’avenir », c’est la raison d’être du GREP MP qui organise les 5, 6 et 7 avril à Toulouse un colloque consacré aux enjeux liés aux évolutions rapides des technosciences. Nanotechnologies, biotechnologies, robotique, intelligence artificielle, neurosciences… autant de domaines dont les avancées fascinent autant qu’elles inquiètent. Ces trois journées ont pour objectif d’aborder toutes les questions posées par le développement des technosciences, en explorant ses multiples conséquences.

Ci-après un entretien avec Éric Duprix, journaliste pour une présentation du colloque et de sa programmation.

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