Dimanche, pensez à la suite

C’est en mon nom personnel que je m’exprime ici.

Les propositions démagogiques, xénophobes et simplistes proposées par Marine LE PEN ne correspondent en rien à des solutions à la complexité de notre monde. La stratégie d’exclusion de nos concitoyens, les méthodes de vérité alternative et le soutien affiché à Donald TRUMP, Vladimir POUTINE ou Viktor ORBAN s’opposent aux valeurs d’humanisme et d’ouverture qui m’animent.

Certes le premier quinquennat d’Emmanuel MACRON m’a largement déçu. J’ai activement participé au Grand Débat National. J’ai suivi le travail de la Convention Citoyenne pour le Climat. Avec des amis du GREP, je l’ai analysé et présenté au public. Ces initiatives intéressantes n’ont pas tenu leurs promesses par manque de suivi et de volonté de construire une nouvelle méthode d’inclusion démocratique.

Néanmoins, les conférenciers qui sont intervenus au GREP sont nombreux à prendre position explicitement en faveur d’un vote au 2ème tour pour Emmanuel MACRON. Sans être exhaustif, je citerai Alain LIPIETZ, Paul ALIES, Loïc BLONDIAUX, Alain CAILLE, Philippe MEIRIEU, Patrick VIVERET, Edwy PLENEL…

J’estime effectivement que dans les conditions du choix issues du scrutin, Emmanuel MACRON est le seul avec qui on peut envisager de préserver notre Commun républicain de Liberté, Egalité, Fraternité et Laïcité.

Pour reprendre Bertrand BADIE « s’abstenir, c’est mathématiquement voter pour la candidate du RN qui est aux portes de la victoire ! ». Pensez-y dimanche.

Ce vote MACRON doit être suivi d’une pression démocratique pour un changement de méthode permettant d’impliquer toutes les couches de la société sur les vrais enjeux : crise écologique, inégalités insoutenables, numérique souverain et inclusif, gouvernance européenne et mondiale, …

Jean-Marie PILLOT

À propos de jmpillot

Ingénieur Telecom ParisTech et exec-MBA de Harvard. Ancien cadre dirigeant dans la High-Tech. Président du GREP-MP.

Publié le 22 avril 2022, dans Prise de position, et tagué . Bookmarquez ce permalien. 3 Commentaires.

  1. Merci Jean-Marie pour ce texte.

    Je regrette le silence du CA du GREP,

    Comme le dit si bien ce texte : « Pour reprendre Bertrand BADIE « s’abstenir, c’est mathématiquement voter pour la candidate du RN qui est aux portes de la victoire ! » »

    Faut pas confondre  » exprimer une colère légitime » et « agir pour l’émancipation ».

    Celles et ceux qui ne combattent pas l’abstention aujourd’hui, ne sont guère crédibles pour la suite.

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  2. Nous sommes tous dans la tourmente dans cet entre deux tours. Prenant avec des pincettes mais au sérieux tout de même les sondages j’ai compris que je n’avais pas le choix du vote dès le premier tour, il ne fallait surtout pas retomber dans l’ornière de 2017, le vote utile était un vote impératif. Trop peu ont compris cet enjeu et nous y somme dans l’ornière. Mais on peut continuer à s’enfoncer en remettant le même aux manettes, Einstein avait eu une pensée pour ceux qui comptent avoir un résultat différent en recommençant à l’identique. J’avais dès avant 2017 constaté et évalué la capacité de destruction du tissu industriel de la France par le ministre Macron. J’étais donc déjà très critique de ce monsieur dès avant la dernière élection, mais il a séduit la France à grand renfort de pression médiatique. Il a malmené celle-ci cinq ans durant sans respect ni de sa parole ni des institutions. Cela ne peut que se poursuivre au détriment du pays que ce monsieur n’aime pas. Nombreux sont les spécialistes du comportement qui ont dressé un tableau affligeant de monsieur Macron. Je suis effaré par ses approximations lors du seul débat qu’il a consenti, avec un dédain appuyé pour son opposante, elle même pas très brillante. Après cinq ans aux affaires j’attendais un candidat président honnête sur son bilan. Madame Le Pen avance les justes données INSEE et se fait moquer par lui, c’est inadmissible. Il est admis que la « vaccination » n’empêche ni de contracter ni de transmettre le virus SARS-cov-2. Monsieur Macron ne veut pas réintégrer les soignants suspendus qui manquent cruellement au système sanitaire, madame Le Pen met immédiatement fin à cette hérésie. Lequel s’appuie correctement sir les observations médicales ? J’ai consacré plus de 6 mois de ma vie si j’additionne tous mes samedis et autres action à dénoncer la gestion du gouvernement Macron, je ne me sens pas de recommencer pour 5 ans d’autant que comme en Italie je vais être ciblé systématiquement chaque samedi et subir des amendes pour non injection anti-covid qui viendront s’ajouter aux milliers d’euro déjà prélevés sur mes comptes. La liberté de choix et d’expression me devient inabordable sous les auspices de l’actuel, ne m’en veuillez pas si j’en viens à opter dans la douleur pour une personne dite d’extrême droite qui va me rendre ma citoyenneté confisquée et ma liberté de choix vis à vis d’un produit injectable expérimental dont l’étude initiale est entachée de fraudes massives. Je précise que beaucoup de mes amis Gilets Jaunes, plusieurs dizaines de milliers, se sont vus retirer leurs droits civiques pour 5 ans par ce régime qui a meurtri tant de ses ressortissants. Je ne me fais aucune illusion, dès après lundi nous serons tous effarés d’apprendre que l’effondrement économique est là et qu’il est sidéral. La baisse de notre production de CO2 accompagnera le rationnement de nos achats (exit le pouvoir d’achat) C’est la seule bonne nouvelle qui éclaire le ciel de demain.

    PS un sujet qui me tient à cœur depuis 7 ans : https://www.youtube.com/watch?v=1rxC8bN6hEE

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  3. Annick Sonneville

    Je reviens très tardivement – absences et accès irrégulier à internet obligent – sur le blog de JM Pillot d’avant le second tour. Le résultat des élections présidentielles est désormais connu, mais tout n’est pas fini – ainsi que le dirait un ex-candidat ayant échoué au premier tour. Je souscris largement à l’opinion de J M Pillot.
    Il me semble qu’il y a des raisons très logiques qui font que la plupart d’entre nous n’ont pas « trouvé » de candidat suscitant une envie, ou une vraie adhésion.
    Je crois que nous, la société civile, ne sommes pas près encore pour ce qui a à advenir.
    Nous sommes en fin de cycle, d’un long cycle. Et sommes à peine entrés dans la phase pénible des prises de conscience, limitées, de ce qui ne convient plus, ce qui est devenu impossible si nous voulons que quelque chose d’un vivant partagé, continue. Que ce soit sur le plan écologique, social, économique et politique, nous sommes seulement en train de réaliser/comprendre/accepter si difficilement tout ce que nous ne ne pouvons plus continuer  ; et que nous ne sommes même pas encore aptes à mettre en pratique dans nos vies quotidiennes, tant les habitudes sont engrainées en nous tous.
    Notre prise de conscience est relative, notre mise en acte encore davantage.
    Quant à ce qu’il faudrait – ou faudra – faire si nous voulons que les jeunes et les enfants à venir aient un vrai futur, selon moi ce n’est pas encore là ; ni dans nos esprits, ni dans nos imaginations, ni dans les possibles.
    C’est à inventer et aucun de nous, moins jeunes, mais jeunes aussi, n’avons pas encore atteint cette étape là.
    Nous sommes dans le-passé-qui-ne-convient-plus, mais pas encore dans ce-qu’il-est possible-de-créer pour faire advenir une autre façon de vivre et de penser. Il n’est pas étonnant que n’ait pas émergé une personnalité capable d’incarner ce que nous ne percevons pas encore.
    Alors que pouvons nous faire ? Au moins, je crois, favoriser l’émergence d’idées, de positions, de vécus qui renforcent nos prises de conscience en tous domaines pour que l’ancien mode d’être – et je ne parle pas de l’âge des personnes – s’estompe peu à peu pour laisser place à autre chose. Des embryons d’idées, d’expériences, de modes de vie, d’une weltangshaung (vision du monde) profondément différente. Nous pouvons tenter d’accélérer et de favoriser ce passage, et c’est à mes yeux l’une des tâches du GREP.
    Mais lorsqu’il est question des choix actuels en politique, aussi insatisfaisants soient-ils, je suis covaincue que ce qui est en jeu ne peut se réduire à la déception vis-à-vis de nos représentants actuels, président, députés, représentants locaux..et du choix d’une alternative possible, faute de mieux, pour « punir » qui nous a déçu et laisser sa chance à une autre expérimentation politique.
    Les extrêmes, et en premier l’extrême droite, ne sont pas une alternative comme une autre. Ils suffit de voir l’évolution des mentalités dans les villes où ce mode de gouvernance a pu s’installer. Les décisions prises, les préférences données à une partie des habitants, l’entre-soi défini comme valeur absolue. Ces choix politiques figent dans le passé des positions et, ce qui est plus grave, des modes de pensée qui nous bloquent, nous enferment, et nous empêchent de penser et d’imaginer. Avec leurs réponses toutes faites, « il n’y a qu’à », leur chasse aux boucs émissaires : « les autres, les étrangers, ce qui ne sont pas comme nous, l’Europe », ils maintiennent l’ancien système et étouffent les possibles, ou même la simple possibilité d’envisager que d’autres relations « en commun » soient possibles. Ce n’est pas impunément que localement, si ce n’est nationalement, nous laissons s’installer ces pouvoirs là « aux manettes ». Les conséquences sont à moyen et long terme.
    Ce n’est pas parce qu’une société à venir n’est pas encore en place, que nous n’avons pas de responsabilité dans les conditions favorables, ou même simplement possibles, de son émergence. Au contraire.
    N’oublions pas :
    « L’élection des députés constitue le pivot du financement public des partis politiques puisqu’elle détermine les montants reçus pendant cinq ans. » (Médiacité)
    « Ce qui se joue aux législatives, c’est l’argent public que vont toucher les partis pendant les 5 prochaines années.» Julia Cagé
    Alors à qui choisirons-nous de donner l’argent public avec lequel recruter-influencer-favoriser les directions – et les décisions – qui déterminerons nos futurs proches et lointains ? Chacun peut avoir son choix, mais il n’est ni anodin, ni concernant le seul présent.

    A l’heure actuelle , il est très probable que nous n’ayons pas les capacités de définir/ faire exister un devenir dont nous ignorons encore les formes qu’il pourra prendre. Mais nous avons la capacité d’en facilité, ou d’en bloquer, l’émergence possible.

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