Du bon usage de la crise du coronavirus
Michel Rouffet 13/05/2020
(Version revue en fonction des évolutions constatées et des remarques de mes lecteurs)
« Nous sommes appelés à plein poumon à faire neuf ce qui était vieux »
Christiane Singer, auteure, « du bon usage des crises »
Avant-propos
(Le 16/4/2020)
Le coronavirus semblant éteindre ses effets en moi et le confinement prolongé me donnant une opportunité de réfléchir, je m’essaie avec beaucoup de modestie à prendre du recul sur l’épisode exceptionnel (certes de souffrances, mais aussi de promesses d’avenir) que nous sommes en train de vivre ; je n’ai aucune compétence particulière en biologie, ni en économie… mais un simple désir de citoyen de mieux comprendre ce qui se passe et de participer à construire un monde meilleur
Quels sont les faits avérés de cette épidémie ?
Quelles questions pose-t-elle ?
Quel monde souhaitons-nous rebâtir après le coronavirus ?
(le 13-5-2020)
Les questions posées le 16 avril me semblent encore plus d’actualité ; peu de ces questions ont trouvé entre temps une réponse ; E Morin parle même d’ « un festival d’incertitudes »
1-Les faits :
Les virus sont des molécules de protéines recouvertes d’une couche protectrice de lipides, qui, lorsqu’elles sont absorbées par une muqueuse oculaire, nasale ou buccale, modifient leur code génétique et les convertissent en cellules de multiplicateurs et d’agresseurs ; les virus se reproduisent en utilisant le métabolisme des cellules-hôte (université John Hopkins)
Les virus semblent accompagner de tout temps les différentes formes de vie. 75% des virus qui atteignent l’homme proviennent d’animaux.
- Ce virus s’avère très contagieux et finalement plus meurtrier que les formes récentes de grippe ; alors que les précédents coronavirus (EBOLA, SRAS, …) s’étaient limités à quelques régions du monde, le COVID19 s‘est répandu en 2 mois à toute la planète, notamment l’Europe et les USA, épargnés par les précédents coronavirus ; on estime que le nombre de personnes infectées dans le monde le 13/05/2020 à près de 4,3 millions (140000 en France) et le nombre de morts à 292000 (27000 en France). Ces chiffres certes importants et non définitifs, sont bien moindres que ceux de la grippe espagnole des années 1917 et ceux des épidémies de choléra du 19 s ou de peste du 15 s. Notre monde moderne médiatise plus et dénie la mort, et sa « toute puissance « est en quelque sorte défiée par ce minuscule objet.
La maladie touche peu les jeunes mais fortement les personnes âgées (notamment dans les EHPADs…) et personnes fragilisées par d’autres affections
- Les états ont réagi de façon différente à cette épidémie et avec du retard, ayant sous-estimé sa contagiosité et sa dangerosité. Les structures sanitaires nationales, notamment les services de réanimation, ont été rapidement saturés risquant ainsi de ne pouvoir traiter les autres affections.
Après quelques tergiversations, les états, ont majoritairement prescrit un confinement, plus ou moins rigoureux, (allant d’un confinement total et dictatorial dans certaines provinces chinoises à une large responsabilité citoyenne en Suède et passant par une réglementation nationale en France). Ce confinement visait à ralentir la contagion et donc les hospitalisations.
Les matériels de protection et de traitement manquaient outrageusement ainsi que le personnel. Ces déficits sont moins sensibles début mai car le pic de l’épidémie semble passé ; des productions plus ou moins artisanales de masques ont été effectuées en France et 2 milliards de masques « professionnels » ont été commandés… à la Chine
Début mai 2020, toujours pas de tests (dépistage et sérologiques) en quantité suffisante, pas de traitement général de la maladie ; pas de vaccin avant mi 2021
Certes, les laboratoires du monde entier y travaillent, semble-t-il en étroite collaboration, mais aussi avec un intérêt commercial concurrentiel évident.
Les établissements d’éducation, les transports publics, les usines et les commerces de biens non vitaux, le secteur culturel, le tourisme… sont restés 8 semaines à l’arrêt et redémarrent très progressivement ; la majorité de leurs personnels mis au chômage ; pour limiter la casse économique, les états mettent en place des aides très importantes (110 milliards d’euros en France, 9 millions de salariés pris en chômage partiel à 84% du salaire par l’état…)
Le financement de ces aides reste à préciser
L’Union européenne, au forceps, met en place des aides complémentaires au niveau de 500 milliards d’euros
A noter qu’il y a des entreprises qui profitent un maximum de cette situation, celles qui font du e-commerce (Amazon et autres Gafam)
Toutes les réformes en cours (retraites, UNEDIC…) sont ajournées ; les frontières extérieures des pays sont fermées et commencent à peine à rouvrir, seulement entre certains pays de l’Union Européenne (en France, rien avant le 15 juin)
La population a bien accepté les mesures de confinement et même a développé de nombreuses actions de solidarité.
Les technologies modernes de communication jouent à plein pour l’école à domicile, le télétravail, pour les contacts et les loisirs.
La population remercie les personnels soignants et autres services à la population par des actes concrets (repas…) ou symboliques (sonneries de 20H…)
Il n’y a pas en Europe de pénurie alimentaire, mais ce n’est pas le cas dans certains pays d’Afrique.
Les foyers les plus pauvres sont plus touchés que les riches : revenus vitaux diminués, confinement plus difficile dans des logements plus petits et sans jardin, accès à internet pas généralisé et capacité moindre à encadrer scolairement les enfants…).
Les violences à domicile augmentent.
Les pays du Sud souffrent également et souffriront plus que les pays du nord lorsque l’épidémie les frappera vraiment car leurs infrastructures sanitaires sont moins développées ; déjà ils n’écoulent plus leurs exportations vers le nord ; une grande partie de la population vit au jour le jour de ce qu’elle vend sur les marchés et quand elle ne peut plus vendre…
La nature réagit positivement à cette situation : la pollution diminue (diminution dans le monde de 8% des émissions de CO2), les animaux sont plus présents… et le printemps bat son plein. Le niveau sonore diminue (plus d’avions, moins de voitures…
2-Les principales questions soulevées par cette situation exceptionnelle :
-concernant l’origine de la maladie : Elle viendrait des pangolins qui font en Asie l’objet d’un trafic illicite, donc sans contrôle sanitaire ; par ailleurs certaines voix s’élèvent pour dire que la destruction de plus en plus fréquente d’écosystèmes multiplie les contacts entre espèces et favorise le transfert de virus à l’homme (zoonoses) ; de plus le réchauffement climatique fait prospérer certaines espèces là où elles ne vivaient pas avant (Le Monde du 4 avril, Libération du 26 mars, France 24)
NB : Il parait important de clarifier s’il y a un lien entre la pandémie et les atteintes à l’écologie de nos sociétés
C’est nos relations avec le reste du vivant qui seraient concernées
- concernant la diffusion de la maladie :
Pour ce qui est de la diffusion de la maladie, le lien avec nos modes de développement est très clair : les relations multiples que les humains ont mis en place entre eux, les transports internationaux (dont le volume a explosé depuis quelques décennies) constituent des vecteurs évidents de la pandémie.
Au-delà de la période de confinement, et pour éviter de nouvelles pandémies, faut-il réglementer les relations internationales (notamment les transports) ? Sur quelles bases ? Faut-il rétablir les frontières des pays ?
Ne risque-t-on pas de voir réapparaitre des solutions « élitistes », nationalistes, sécuritaires (tracking) ; est-ce monde-là que nous souhaitons ?
Beaucoup de nos personnes âgées sont regroupées en Occident dans des établissements spécialisés (Ehpad) et ne vivent plus avec leur famille ; sont-ils ainsi mieux protégés ? Plus heureux ? Et nous aussi ?
- concernant les réponses sanitaires aux épidémies
Certaines voix (dont Bill Gates en 2015 suite à Ebola !) avaient prédit que la prochaine catastrophe planétaire ne serait pas une guerre nucléaire mais une pandémie, pour laquelle on ne serait pas préparé.
Quel système cohérent de prévention, d’alerte et de stocks de matériels faut-il mettre en place ? Ne faut-il pas qu’un tel système soit mis en place au niveau mondial (NB : c’est notamment le rôle de l’OMS mais cet organisme a-t-il les moyens et le pouvoir suffisants pour effectuer ces missions) ou au minimum pour nous, au niveau européen ?
Nos hôpitaux sont clairement sous équipés en matériels et en personnels sous-payés, étranglés par les règles d’équilibre économique (fonctionnement, sans stocks, à flux tendus) ; quel niveau de soins la nation souhaite leur confier … car c’est une décision politique ! Comment améliorer la « situation courante » ? Comment répondre aux « pics de crises » ?
Notre système français de santé ne souffre-t-il pas (contrairement à l’Allemagne) d’un manque de synergies entre secteur public et secteur privé ?
La « communauté mondiale des chercheurs » autour des tests, des traitements, des vaccins, est-elle en vraie synergie ? Qui coordonne ces recherches ? La concurrence commerciale freine-t-elle ou accélère-t-elle ces travaux ? (on imagine bien les marchés qu’il y a derrière). La santé ne constitue-t-elle pas un « bien commun » de l’humanité ?
- concernant les « valeurs sociétales » mises en évidence par la crise
Toute société ne peut durablement fonctionner que sur la base de valeurs partagées ; La crise a servi de révélateur à certaines de ces valeurs :
- La relation à la mort, que le monde moderne met à l’écart et que les transhumanistes pensaient pouvoir vaincre ! Comment la réintégrer à la vie ?
- La citoyenneté, que certains croyaient obsolète et qui s’est manifestée. Va-t-elle se diluer après ? Va-t-on retomber dans le « jeu stéréotypé » des conflits sociaux antérieurs ?
- La solidarité voire la fraternité, qui se sont également développées alors que nous pensions que l’individualisme et la compétition, prônés par notre société les avaient fait disparaître. Comment les pérenniser ?
- La confiance dans la science, rudement ébranlée, alors que certains prédisaient qu’elle expliquerait rapidement tout. Le « réel » ne serait-il donc jamais saisissable entièrement par la science ?
Quel rôle donner aux scientifiques dans la société de demain ?
Comment l’apprendre dans les écoles ?
- Le sens du symbole : qui aurait pensé que des millions de français taperaient sur leurs casseroles depuis leur balcon, tous les soirs pendant 2 mois, en l’honneur du personnel soignant ?
Ne faut-il pas tirer leçons de tous ces vécus et en tenir compte pour la reprise ?
- Concernant les expériences de la vie confinée
- Le confinement forcé montre la puissance et l’intérêt des moyens de communication informatiques : télétravail, télé cours, télé spectacles, télé informations, tourisme virtuel… compensant ainsi fortement l’isolement physique et diminuant même les coûts par rapport à des actions « présentielles ». La durée devant les écrans (et l’addiction qui va avec) a dû bondir pendant cette période ! Nb Les spécialistes recommandent : pas d’écran pour les bébés de moins de 3 ans, pas plus de 2 heures par jour pour les enfants plus âgés, pas plus de 4 heures pour les adultes
Mais, à la fin du confinement, qu’en sera-t-il ?
Dans quelle mesure, les « télé relations » peuvent-elles remplacer les relations directes ? l’expérience du télétravail pourrait-elle booster le travail depuis la campagne ?
Par ailleurs la vie confinée a permis de faire l’expérience de limitation très forte de nos déplacements avec les conséquences positives d’économie, de diminution de la pollution, de temps gagné ; que gardera-t-on après la crise, de cette expérience ?
Egalement, cette période a permis de vivre une vie familiale plus intense avec ses joies et ses difficultés ; retournera-t-on dans le métro-boulot-dodo après le 11 mai ?
Les règles de « distanciation sociale » ne vont pas s’arrêter du jour au lendemain ; la qualité de notre « vivre ensemble » peut-il en pâtir durablement ? Comment reprendra notre vie culturelle ?
Par ailleurs, les « rites » de notre société, religieux ou laïques (enterrements, mariages, messes…) ont été gravement perturbés, posant la question de leur sens profond ; ces rites vont-ils reprendre comme avant la crise ?
Pour quelques-uns, cette crise est une « punition divine » (ou au minimum, une réaction de la Nature que nous molestons trop). Qui est responsable ? Ou, plus concrètement quelles leçons en tirons nous ?
Enfin, certains de nous ont eu un « temps libéré » plus important et ont su en profiter pour un ressourcement philosophique ou spirituel (lectures, méditations…) qui pourrait redonner sens à leur vie ; comment poursuivre cette voie après le 11 mai ?
- Concernant les actions de solidarité initiées par la crise
Des mouvements, des actions de solidarité ont spontanément émergé, au niveau local et national, palliant à la disparition de nombreux services ; quand ces derniers reviendront, ne faut-il pas aussi pérenniser ces actions de solidarité, facteurs de bien vivre ensemble ?
- Concernant les inégalités sociales
On constate que les couches populaires ont davantage souffert du confinement que les riches ; certaines mesures gouvernementales visent à compenser-en partie- cette injustice, mais seulement pendant les quelques semaines du confinement ; et plus tard ?
Que dire des camps de réfugiés surpeuplés dans le monde, véritables bombes à retardement du coronavirus ?
- concernant les milliards publics trouvés pour cette crise
Tout le monde constate que, pour une bonne raison (la santé et le risque de morts), la puissance publique sait débloquer des sommes énormes
Mais le combat contre une épidémie est-il la seule bonne raison ? Le dérèglement du climat et les guerres économiques ne risquent-ils pas de faire en quelques années plus de morts que le COVID19 ?
N’est-ce pas l’occasion de réorienter les fonds publics, nationaux et internationaux, vers des actions collectives les plus utiles à notre espèce et à notre planète et non pas uniquement vers l’augmentation de la production économique ?
Pour rembourser les fonds « débloqués », faudra-t-il que les travailleurs produisent plus pour le même revenu, et que les impôts augmentent ? Pour revenir à la même société qu’avant ?
- Concernant les conséquences écologiques de la crise sanitaire et du confinement
A l’évidence, la planète va mieux grâce au coronavirus ; c’est une belle démonstration des actions néfastes de l’homme (anthropocène). Ne faut-il pas profiter de cette démonstration pour relancer les propositions de la COP 21 ?
A ce titre, il est probable que la baisse de pollution et d’émission de CO2 constatée pendant le confinement ne se poursuivra pas lors de la reprise, alors que cette poursuite est nécessaire
- Économie versus écologie
Il parait indispensable que chacun retrouve rapidement un emploi et donc qu’une certaine production redémarre vite et à moindre coût ; ce redémarrage ne risque-t-il pas de se faire au dépens de l’écologie ? Certaines entreprises vont-elles réussir au même niveau de production qu’avant (ex Airbus) ?
Mais faut-il produire la même chose qu’avant ? C’est certainement le plus facile, mais est-ce souhaitable ?
Existe-t-il une alternative « écono-écologique » crédible à notre système néolibéral ?
Quel « green new deal » inventer, qui trouverait ses ouvriers et ses clients ?
3-Rebâtir le monde après le coronavirus
J’énonce modestement ci-après quelques propositions susceptibles d’après moi de répondre aux questions évoquées dans le chapitre précédent afin
- d’éviter qu’un tel scénario sanitaire se reproduise : « plus jamais ça »
- de reconstruire notre monde sur des valeurs humanistes : « le grand discernement »
… en espérant (comme Edgar Morin) que le confinement physique aura favorisé le déconfinement des esprits
Les pandémies : « Plus jamais ça ». La santé : un bien commun mondial
La santé humaine est notre bien le plus précieux (même si ce n’est pas notre seul bien commun), que notre société, si fière de sa puissance économique, n’a pas été en mesure de nous garantir, attaquée par un minuscule virus sur un marché perdu de la Chine !
- vérifier « scientifiquement » le lien entre la pandémie et l’écologie (commission d’enquête internationale, demandée par l’Australie)
- -mettre en place un système coordonné mondial de surveillance sanitaire susceptible de mieux réglementer notamment le commerce d’animaux sauvages et de porter des alertes en cas de menaces d’épidémies auprès des autorités régionales (Europe…) et nationales.
- coordonner et dynamiser également les recherches en matière de tests, thérapies, vaccins, au profit du plus grand nombre (commande publique de l’ONU ?) ; tout cela devrait reposer sur une organisation mondiale de la santé (OMS) renforcée
- Dès que c’est possible, repérer par test les personnes atteintes (et les soigner), et les personnes les plus fragiles (les protéger)
- Réfléchir à une campagne mondiale de vaccination.
- Accélérer l’équipement sanitaire des pays du sud tout en prenant en compte leurs cultures et solutions traditionnelles
- Mieux coordonner dans l’union européenne les politiques nationales de santé et mutualiser les moyens de répondre aux pandémies ; définir les conditions d’aides sanitaires d’urgence entre pays de l’UE.
- Développer au niveau national et européen une autonomie de production et de gestion du matériel médical nécessaires en cas de crise sanitaire
- Au niveau national, donner une plus grande priorité à la politique de santé ; prendre des décisions politiques sur le niveau de soins souhaité et atteignable ; doter les infrastructures médicales des moyens en matériel et personnels nécessaires pour répondre à ces objectifs
Revaloriser durablement les professions de santé
- la fermeture des frontières nationales et le désengagement des organismes internationaux (cf Trump) parait une bien mauvaise solution ; les virus ne s’arrêtent pas aux frontières ; nous avons beaucoup plus à y perdre pour notre avenir commun qu’à y gagner ; cependant, certains contrôles sanitaires, au moins temporaires, aux frontières sont logiques et pour les lignes de transport internationales.
De même, la mise en place d’un système de repérage des déplacements des personnes infectées (traçage par bluetooth) pose de nombreuses questions d’efficacité et de dérives liberticides en l’absence de tests généralisés (société « big Brothers » comme en Chine et avec le concours des grands groupes privés : Google, Amazon)
Une occasion pour rebâtir globalement un monde meilleur : « le grand discernement »
Se protéger d’une future pandémie est la première chose
Mais il faut aussi reconstruire notre vie commune arrêtée par la pandémie ; c’est une occasion formidable pour « faire mieux »
A la fin de la 2ème guerre mondiale, Roosevelt avait su prendre des mesures exceptionnelles ; pourquoi pas après la « guerre » contre le coronavirus ?
En préalable, il serait sans doute très utile de lancer prochainement auprès des français une grande enquête sociologique sur les enseignements des vécus du confinement.
La solution n’est pas sur le repli sur soi, catastrophique aux niveaux sociaux, économique et écologique. Notre monde est finement et définitivement interconnecté ; Il faut plutôt aller progressivement vers une gouvernance mondiale plus efficace pour les thèmes d’intérêt commun, dont les pandémies.
Pour cela, élargir les missions des organismes de coopération mondiale (OMS, OMC,…) et des grandes conférences mondiales périodiques (COP…) sous l’égide de l’ONU , mettre en place une 0rganisation Mondiale pour l’Environnement (demandée par de nombreuses ONG) afin de gérer les biens communs de l’humanité sur la base de valeurs humanistes partagées ( cf déclaration universelle des droits de l’homme) : gestion durable de la planète (équilibres naturels, biodiversité), être en « résonance » avec la nature et non en situation d’ « exploitation » ; appliquer les 17 objectifs de développement durable de l’ONU, réduction des inégalités, éducation pour tous, démocratie.
Changer les critères d’évaluation des politiques internationales (par exemple FMI) : L’augmentation de la production (PIB) ne doit plus être le seul critère de « développement » mais l’augmentation de bien être (cf propositions de Bernard Stiegler) .
Publié le 16 mai 2020, dans COVID-19. Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.
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