Compte-rendu Atelier GREP du 27/02/2020 « L’écoféminisme pour changer notre modèle de développement
Présent.e.s : Bernard Arias; Christian Clastres ; Hubert Cros; Roger Depledge ; Blandine Journet; ; Bernard et Claudine Lacaule; Cécile Méric; Florence militante féministe depuis 10 ans; Claire Paound; Jean-Marie Pillot; Claude Villet;
Jacqueline Taleb-Bonnet (animatrice, auteure compte-rendu).
A) Présentation par Jacqueline Comme nous attendions encore l’arrivée de certaines personnes, Jacqueline a fait une mini présentation de l’écoféminisme.
Fille d’agriculteur et d’agricultrice du Tarn-Et-Garonne, coupée du monde urbain, je ne savais pas la chance que nous avions eu d’avoir une mère immigrée italienne arrivée en France. Ma mère a été élevé dans une famille pauvre et nombreuse de 7 enfants. Elle a travaillé dur dès 11 ans (1941) pour ramener quelques sous dans le foyer. N’ayant pas pu étudier, elle nous a encouragé de travailler à l’école pour me disait-elle ne pas dépendre d’un homme. Mon père disait à ses deux filles : « Jean-Claude va reprendre la ferme, Daniel va bien étudier pour gagner sa vie. Vous, Paulette et Jacqueline, il vous suffit de trouver un beau garçon qui a de l’argent. Ce n’est pas nécessaire que vous gagnez votre vie. »
Voilà, un peu dessiné le patriarcat dans lequel nous évoluions, dans les années 1970. Heureusement, ma mère nous disait tout l’inverse : « étudiez pour ne pas dépendre d’un homme ».
Je crois que j’ai rajouté que lorsque j’ai fait mes études d’ingénieure en Génie Civil (Bâtiment Travaux Publics) à l’INSA de Toulouse, le directeur du département avait du mal à accepter des filles dans un métier qui n’était pas fait pour nous. En 2014, j’ai lu et fait un résumé d’un recueil ATTAC sur « Le féminisme pour changer la société ». L’analyse succincte peut ainsi s’énoncer : « Il n’y aura pas de changement social sans élimination de la domination masculine : le féminisme est un outil puissant pour une transformation sociale globale. »
Cela est présenté en 3 temps :
1) L’émancipation des femmes demeure un processus inachevé.
2) La crise constitue un risque mais aussi une opportunité.
3) L’émancipation des femmes exige une rémunération suffisante, un investissement dans la vie citoyenne et un temps pour vivre.

Voici le logo présenté à l’époque :
+1.5°C => ECOFEMINISME
+3°C => PRODUCTIVISME EXTRACTIVISME avec un flèche vers le bas.
En raison de la montée des inégalités et des dérèglements climatiques, le féminisme s’est transformé en écoféminisme car il prend en compte l’impact sur la nature.
Ici, je ne suis pas là pour vous faire une conférence exhaustive sur l’écoféminisme, mais je souhaite plutôt vous poser des questions et le débat portera sur les thèmes qui vous intéressent le plus.
1) Existe-t-il-une articulation entre oppression des femmes et destruction de la nature ?
2) Est-ce que l’écoféminisme peut nous sortir du système de domination patriarcal ?
3) Est-ce que l’écologie est une question de reproduction ?
4) Lien entre cause féministe et cause animale (propriété, exploitation, subordination) ?
5) Que sont les féministes antispécistes ?
6) Pourquoi c’étaient des sorcières ?
7) Quels liens entre sexisme, spécisme, racisme et capacitisme ?
Présentation sur la table, mise au centre, d’une Bibliographie, apportée par la présentatrice du sujet :
Avril 2013 « Le féminisme pour changer la société » Attac/Fondation Copernic
Décembre 2013 « Contre le masculinisme guide d’autodéfense intellectuelle » Collectif www.stop-masculinisme.org
Mai 2016 « Émancipation et pensée du complexe » Janine Guespin-Michel
3éme trimestre 2018 « La stratégie de l’émotion » Anne-Cécile Robert
1er trimestre 2019 « Les pédagogies critiques » Laurence De Cook et Irène Pereira
Fin 2019 « Les oubliées » François Piquemal avec préface de Geneviève Azam
2019 « Manuel Indocile de Sciences Sociales » Fondation Copernic p718 « Le genre, c’est quoi au juste ? »
B) Un tour de table, pour connaître le niveau de connaissance sur le sujet de chacun.e.s, a suivi.
Hubert : « De la femme et du bœuf, il faut tirer le maximum » est une expression qu’il a relevé en Corse.
Cécile : Elle ne connaît pas le sujet. Élevée en Italie par des parents français, elle fait remarquer que les femmes en général s’occupent de l’éducation, fort important dans notre économie.
Blandine : Elle n’est pas militante. La guerre des sexes lui déplaît. La place des femmes a évolué. Avec ses lectures, Bruno Latour, sur le climat et les inégalités sociales, « Gaia », elle est craintive, inquiète. Mais, travailler ensemble dans différents pays semble important. Elle craint la montée de l’extrême.
Claude : Pas de bol d’être une femme ! La nature aime le féminin et la société aime le masculin. Le féminin, en général rattrapant le processus semble logique. Avec la sédentarisation, le statut des femmes a régressé. La natalité a explosé. Nous sommes trop nombreux. IL faut inverser cette tendance, en valorisant les femmes.
Claudine : Elle est étonnée par la présentation, par la confrontation des hommes et femmes. Il y a eu du progrès pour les femmes qui doivent se libérer. Face à ce qui se passe à l’étranger, les femmes n’ont pas besoin de se plaindre. Le monde, l’écologie : le tri n’est pas suffisant. Nous sommes foutus d’avance car les choses se sont modifiées.
Bernard L. : La vertu est le juste milieu. Il y a trop de partis. Les scientifiques prédisent la disparition de l’humanité.
Roger : C’est une erreur pour ceux qui ont beaucoup d’argent. Les femmes font beaucoup de choses. La présence des femmes dans les transports en commun est un bon signe. Le prisme oppresseur-opprimé est présent. Les indicateurs PIB, salaires ? Il ne sait pas qui suivre. Taper sur l’homme blanc riche ? Où on va ?
Bernard A. : Les choses ont évolué. Il rajoute une question :
8) Pourquoi les femmes sont absentes des réunions, conférences ?
Christian : Élu municipal depuis 20 ans, la loi sur la parité fait arriver des femmes dans les conseils municipaux. Ainsi, des problèmes sont davantage résolus. Les femmes vont dans les gradins de rugby. Pour l’éducation, les femmes maîtrisent l’éducation dans la famille et aussi dans l’éducation nationale. Dommage que les élèves ne soient pas confrontés à davantage d’hommes. En tant qu’ancien enseignant, il a remarqué que face à des situations difficiles, les femmes ont tendance à copier les réactions masculines.
Jean-Marie : Me Thatcher Margaret était une dame de fer dans les années 80 en Grande Bretagne. Sur la longue durée, à l’IPST « International Panel for Social Progress », le monde entier, l’évolution des femmes s’est améliorée. Il y a eu un énorme progrès sur le féminisme, pas sur l’écologie. Le comportement d’un humain est lié à sa position. Dans les entreprises, il manque des femmes dans les Conseils d’Administration. En général, il y a 1 femme pour 7 hommes dans le comité de direction.
Claire : Elle est féministe depuis l’âge de 7 ans. Sa mère était à la fois puissante et soumise. Son père commandait. Il est difficile de voir qui fait quoi. Pour Thatcher, dans un monde d’hommes, il n’est pas possible de conclure. Les femmes élèvent les enfants. Mais, ce ne sont pas les femmes qui décident des modes d’éducation. On commence à trouver des médias non sexistes. Luce Irigaray, psychanalyste non freudienne développe notre pensée. Elle est peu connue. Il existe des études qui montrent comment de jeunes garçons méprisent leurs mères. Construction des opinions par les enfants dès l’âge de 3 ou 4 ans : ce qui est bien est attribué à un garçon et le mauvais constitue le raté d’une fille. Ils et elles sont déjà formaté.es dans leur tête dès ce très jeune âge, la plupart des petites filles, ont très tôt intériorisé cette dévalorisation, en symétrie à la survalorisation des petits garçons. Il est ensuite difficile de rétablir une égalité des chances et des compétences. Pour le sport, c’est récent que les femmes peuvent faire du sport. Des femmes ont dû se déguiser en homme pour pratiquer du sport. Les femmes n’avaient pas droit de faire de la musique. Voir le sort des sorcières. Peu de femmes ont étudié la littérature. Molière était misogyne. Rachel Carson est chercheuse en biologie et en environnement l’autrice de » Printemps silencieux », publié en 1962, l’une des bases de l’écologie.
Hubert : Il rajoute que des rôles féminins étaient tenus par des hommes. À cause du statut des femmes, cela avait une répercussion sur la natalité des filles, peu désirées.
Florence : Militante féministe depuis une dizaine d’années, elle rappelle que le terme de « écoféminisme » a été forgé par Françoise d’Eaubonne (1920-2005) dans son ouvrage « Le féminisme ou la mort » en 1974, dans lequel elle fait, la première synthèse du féminisme matérialiste de Simone de Beauvoir (« Le Deuxième sexe, 1949) et l’écologie politique de Renée Dumont (« L’Utopie ou la mort », 1973). L’apport théorique et activiste de Françoise d’Eaubonne sera présenté lors du festival les SAUVAGEONNES du 19 au 21 mars 2020, à Toulouse (annulée en raison de la pandémie du coronavirus).

Selon Françoise d’Eaubonne, c’est la même matrice idéologique qui a conduit à la domination des hommes sur les femmes et au saccage de la nature
=> ce sont des valeurs de destruction masculines
C’est cet ordre de valeurs qu’il s’agit de faire MUTER pour construire une nouvelle société.
Selon Françoise d’Eaubonne, les 2 sources de richesse ont été détournées au profit du « Système Mâle » :
– la fécondité des femmes => sur fécondation des femmes => « lapinisme phallocratique » , problème démographique
– la fertilité de la terre => surexploitation de la terre => pollution, épuisement des ressources
2020 : 100 ans de la naissance de Françoise d’Eaubonne.
Et en complément, voici des citations inspirantes !
Selon Ynestra King :
« L’écoféminisme traite de rapports et d’intégralité entre la théorie et la pratique. Il affirme la force et l’intégrité particulières de tout être vivant. Pour nous, ‘snail darter’ (petit poisson cyclopteridae) doit être pris en considération au même titre que le besoin en eau d’une communauté, le marsouin au même titre que l’envie de thon, et, au même titre que Skylab, les créatures sur lesquelles il risque de tomber. Nous constituons un mouvement identifié comme féminin et nous croyons que nous avons un travail spécial à faire en ces temps périlleux. Nous voyons comme des problèmes féministes, la dévastation de la terre et de ses êtres par les guerriers d’entreprises et la menace d’annihilation nucléaire par les guerriers militaires. C’est la même mentalité masculiniste qui voudrait nous dénier notre droit sur notre propre corps et notre propre sexualité, et qui dépend de multiples systèmes de domination et de pouvoir étatique pour arriver à ses fins »
Ynestra King , ‘The Eco-Feminist Perspective’, in: Caldecott, L. & S. Leland (eds), Reclaiming the Earth: Women Speak out for Life on Earth. The Women’s Press, Londres 1983, p.10.
L’alliance stratégique entre lutte écologique et lutte féministe est ainsi justifiée par la perception d’un lien étroit entre la « relation d’exploitation et de domination de la nature par l’homme, mise en place par la science moderne et réductionniste depuis le seizième siècle », et « la relation d’exploitation et d’oppression des femmes par les hommes qui prédomine dans la plupart des
sociétés patriarcales, même dans les sociétés modernes industrielles »
Clotilde Nouët, L’anti-naturalisme face à la différence sexuelle : trois perspectives matérialistes dans le champ du féminisme, 2020
Alliant écologie sociale et féminisme radical, l’écoféminisme s’intéresse à la domination des femmes par les hommes et à la dégradation des écosystèmes. Il offre « un lieu de débat pour toutes les crises sociales et écologiques » et présente une « analyse interconnectée des luttes de classe, de genre et de race comme le moyen de se battre contre le système capitaliste et patriarcal ». Selon son postulat, « la domination patriarcale que subissent les femmes à travers le monde fait partie du même processus de domination qimue subit la nature ».
Jacinthe Leblanc, Chaia Heller, Marie-Anne Cassselot, Ariane Cardinal
« L’écoféminisme ne se décline pas au singulier, mais s’il englobe différentes branches militantes et théoriques, il a toujours comme prémisse de base qu’il existe des liens structurels entre la domination patriarcale et la dévastation des écosystèmes »
Marie-Anne Gasselot
« L’écoféminisme reconnaît un « principe de connexion à l’oeuvre dans tout le vivant » contre la « rupture et la dissection du vivant du patriarcat capitaliste et sa science guerrière »
Maria Mies et Vandana Shiva
L’écoféminisme est un champs de recherche et d’action retissant ensemble le naturel et le social en déconstruisant nos schèmes de pensée dualistes, tout en transformant les relations de pouvoir entre hommes et femmes »
Irene Diamond et Gloria Feman Orenstein
Ce ne sont pas les seules à tenter « d’habiter à nouveau les zones d’expérience dévastées » comme l’écrit magnifiquement Stengers, mais la manière dont elles le font, une manière au mieux incompréhensible pour les uns, au pire un peu ridicule et pas très sérieuse pour les autres, me semble au contraire très importante car, ce faisant, elles reconnectent ce qui a été séparé par le capitalisme afin de lui ôter sa puissance (de contestation) – spiritualité et émancipation ; genèse du capitalisme et charniers ; féminisme et féminité ; pragmatisme et rituels ; sérieux et joie de vivre ; nature/terre et sacré, obligeant chacun à sortir d’oppositions mortes qui n’ont plus d’effets et à se remettre à penser.
Émilie Hache, « Tremblez, tremblez, les sorcières sont de retour ! »
« L’écoféminisme est une mouvance théorique et pratique alliée des groupes se souciant du territoire »
Marie-Anne Casselot et Valérie Lefebvre-Faucher
« L’esprit masculin est entré définitivement en crise quand il a enclenché le mécanisme qui menace la survie de l’humanité. La femme sort de sa tutelle en identifiant la structure caractérielle du patriarche et sa culture comme la source du péril »
Carla Lonzi
« Il faudrait interdire la masculinité. Cette définition de la masculinité souveraine par l’usage légitime de la violence, y compris sur les femmes, sur les personnes non blanches, sur les animaux et les enfants, est nécropolitique et délétère. Il faut en finir avec ce régime politique. »
Paul B.Preciado
» Nous sommes la nature qui se défend »
slogan lors de la COP21
LIVRES transmis par Florence
Françoise d’Eaubonne, Le Féminisme ou la mort (1974) sera prochainement réédité fin 2020 aux éd. Le Passager Clandestin ici version scannée
https://drive.google.com/file/d/1f-T57Ea_3U-q87HTiBdBiOJtcTbJ805m/view
Françoise d’Eaubonne, Écologie, féminisme : révolution ou mutation ? (1978)
réédité par Libre et Solidaire Éditeur en 2018
Caroline Goldblum, Françoise d’Eaubonne et l’écoféminisme (2019), éd. Le Passager Clandestin
Collectif, Faire partie du monde. Réflexions écoféministes (2017), éditions du Remue-ménage
Collectif, Reclaim. (2016) Recueil de textes écoféministes choisis et présentés par Émilie Hache, Paris, éd. Cambourakis
Maria Mies & Vandana Shiva, Ecoféminisme (1998), éd. L’Harmattan,
Chaia Heller, Désir, nature et société. L’écologie sociale au quotidien (2003)
via http://www.atelierdecreationlibertaire.com/Desir-nature-et-societe.html
LIENS transmis par Florence
L’écoféminisme : qu’est-ce donc ? par Game for Hearth www.revue-ballast.fr 27/03/2020
https://www.revue-ballast.fr/lecofeminisme-quest-ce-donc/
Qu’est-ce que l’écoféminisme ? Entretiens avec Alicia Puleo et Yayo Herrero
http://www.cadtm.org/IMG/pdf/brochure-ecofeminisme-herrero-puleo.pdf
Pistes pour un écoféminisme anti-système par Yayo Herrero
http://www.cadtm.org/Pistes-pour-un-ecofeminisme-anti
Exploitation des femmes et de la planète Entretien avec Yayo Herrero
https://renverse.co/Exploitation-des-femmes-et-de-la-planete-2114
Eco-féminisme, science et décroissance Entretien avec Yayo Herrero
https://www.contretemps.eu/herrero-ecofeminisme-science-decroissance/
Réciprocités militantes : L’écoféminisme, entre l’écologie et le féminisme Marie-Anne Casselot https://gripuqam.org/wp-content/uploads/2011/02/Casselot_Ecofeminisme.pdf
Dames nature – À propos de : Reclaim. Recueil de textes écoféministes, choisis et présentés par Émilie Hache, Éditions Cambourakis
https://laviedesidees.fr/Dames-nature.html
Expliquez-moi l’écoféminisme
https://simonae.fr/militantisme/les-indispensables/expliquez-ecofeminisme/
Un écoféminisme à la française ? Les liens entre mouvements féministe et écologiste dans les années 1970 en France
https://journals.openedition.org/genrehistoire/3798
Un nouveau printemps pour l’écoféminisme ?
https://www.cairn.info/revue-multitudes-2017-2-page-17.htm
Emilie Hache : « Pour les écoféministes, destruction de la nature et oppression des femmes sont liées »
https://reporterre.net/Emilie-Hache-Pour-les-ecofeministes-destruction-de-la-nature-et-oppression-des
Écoféminisme : « Il existe une manière aimante, sensée et saine de vivre »
https://blogs.mediapart.fr/guillaume-lohest/blog/250419/ecofeminisme-il-existe-une-maniere-aimante-sensee-et-saine-de-vivre
L’écoféminisme, contre l’organisation sexiste de la société et la destruction de l’environnement
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/16/l-ecofeminisme-contre-l-organisation-sexiste-de-la-societe-et-la-destruction-de-l-environnement_6015645_3232.html
L’écoféminisme ou comment faire de la politique autrement Catherine Larrère
https://www.cairn.info/revue-multitudes-2017-2-page-29.htm
L’écoféminisme, c’est quoi au juste ?
https://www.liberation.fr/france/2017/12/09/l-ecofeminisme-c-est-quoi-au-juste_1614544
Qu’est-ce que l’écoféminisme ?
http://www.linflux.com/monde-societe/philosophie/quest-ce-que-lecofeminisme/
Revue Silence
https://www.revuesilence.net/epuises/400_499/silence439.pdf
Analyses écoféministes des changements climatiques
https://www.rqfe.org/sites/default/files/u1000/fiche6.pdf
Réciprocités militantes : L’écoféminisme, entre l’écologie et le féminisme
https://gripuqam.org/wp-content/uploads/2011/02/Casselot_Ecofeminisme.pdf
Violences sexuelles, violence à la Terre, une même culture
https://www.reporterre.net/Violences-sexuelles-violence-a-la-Terre-une-meme-culture
« Ni les Femmes ni la Terre ! » À la recherche de la convergence des luttes entre féminisme & écologie en Argentine et Bolivie
https://www.cairn.info/revue-multitudes-2017-2-page-82.htm#
Corps-territoire et territoire-Terre » : le féminisme communautaire au Guatemala
https://www.cairn.info/revue-cahiers-du-genre-2015-2-page-73.htm
Le corps des femmes pour conquérir un territoire
http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2018/10/18/le-corps-des-femmes-pour-conquerir-un-territoire/
PODCAST
Présages #14 – Emilie Hache : écologie politique et écoféminisme
https://www.presages.fr/blog/2018/emilie-hache
Ecoféminisme, 1er volet : Défendre nos territoires. Féminisme et écologie : la Terre et les corps
https://www.arteradio.com/son/61662635/ecofeminisme_1er_volet_defendre_nos_territoires_21
Ecoféminisme, 2ème volet : Retrouver la terre (22)
https://www.arteradio.com/son/61662820/ecofeminisme_2eme_volet_retrouver_la_terre_22
Jacqueline : Elle rappelle des slogans pour la journée internationale des droits des femmes le 8 mars 2020.
Ce 8 mars nous disons STOP !
– Parce qu’en 2019, 150 femmes ont été assassinées et une sur 10 subit des violences conjugales !
– Parce qu’une femme est violée toutes le 7 minutes !
– Parce que nos pensions de retraites sont de 42% inférieures à celles des hommes !
– Parce que 85% des personnes trans subissent une agression au cours de leur vie !
– Parce que les femmes sont souvent réduites à des objets sexuels dans les pubs et les médias !
– Parce que 75% des victimes d’actes islamophobes sont des femmes !
* Le dimanche, ce sont principalement des femmes et des femmes sous-payées et précarisées qui travaillent.
* Le dimanche, ce sont souvent des femmes qui font faire les devoirs, préparent le repas, font le ménage, vont s’occuper des aîné.e.s, … ces tâches qui devraient être assumées collectivement.
* Le dimanche, de plus en plus de grandes entreprises ouvrent pour faire des profits sur le dos des plus précaires qui sont obligées d’accepter ces horaires de travail pour pouvoir vivre.
Pour nous opposer à ce système qui précarise toujours plus, nous oblige à travailler dans des conditions indignes, nous isole, privatise tous les services publics de l’hôpital à l’éducation, casse nos retraites, nous pousse à consommer sans aucun respect de la planète, nous empêche de vivre comme nous le voudrions !
Depuis 5 ans, partout dans le monde des millions de femmes et de minorités de genre manifestent et font grève le 8 mars, pour en finir avec le sexisme, le racisme et le capitalisme ! Alors, le 8 mars, toutes en grève et tout-e-s en manifestations pour un changement global de société !


Publié le 5 avril 2020, dans Humanisme. Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.
Un compte-rendu très complet, d’un des derniers évènements « physiques » du GREP. Merci Jacqueline! Dans cette période de « distanciation sociale », le GREP continue avec ses adhérents sous forme de vidéo-Conférences/Débats. Très intéressant aussi.
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