Chroniques Biblio Grep – 008 –

D comme Debray Régis

Il est bon de prendre la mesure de ces glissades, de ces dérapages, et même de ces perversions pour avoir une certaine capacité d’affranchissement qui commence par la lucidité. p.94

De l’État éducateur à l’État séducteur

Après, boues, cacophonie et clarification que voici des Réalités bien Augmentées par des discours. Celui du quatrième coach qui se présente à nous, spécialiste de la varappe , poussent vers des avalanches, non pas de pierres mais d’aphorismes. Il sera essentiel ce jour là, de se trouver en bonne condition physique et mentale.

Retour vers le futur, la parabole de la varappe

Les propos de Régis Debray1 nous entrainent sur des parois rocheuses à la verticale. Nous voici en 1953 avec l’association dite « Gens d’Images». p.81 Avec cette institution loi 1901, nous sommes au cœur de la Presse et de ce quoi elle est faite : le Texte au service de l’Image versus l’Image au service du Texte. Nous voilà accrochés à la roche à devoir exécuter des pas de côté sur des parois abruptes. Que doit-on défendre, hormis sa peau, de l’un ou l’autre de ces artefacts ? Il s’agit peut-être bien de s’entrainer à tout sauver à la fois , afin de trouver le juste équilibre permettant d’échapper à la chute ? Sa Peau, le Texte, l’Image. Si on penche le Regard vers le fond, c’est le ravin. Chaque pas est prouesse technique suivi de soupir(s) symbolique(s). L’épreuve promet d’être rude. Les consignes sont : 1/ bien regarder où l’on met les pieds et les mains. 2/ Se souvenir de ce qu’il ne faut pas faire 3/ ajuster son matériel 4/ vérifier si on tient une bonne prise 5/prendre son temps. Toutes ces consignes peuvent être assorties de bien d’autres, lesquelles ont chacune une histoire pouvant aider à l’examen de situations inédites. Voici que l’on peut penser à la mauvaise réputation du pouvoir comme lieu d’impuissance maximale p.83

Mise en condition médiatique

Voici pourquoi se souvenir d’un tournant malencontreux sur un flanc rocheux, il était d’une horreur absolue. Nous sommes avec une ressortissante du Koweit qui fait un témoignage qui bouleverse toute l’Amérique – et bien au-delà – elle a un but (inavoué) c’est comment « Vendre une guerre » autrement dit en anglais «To Sell a War». Pour cela elle va grimper de bloc en bloc avec du très bon équipement entrainant avec elle dans l’escalade une fraction non négligeable de sportifs qui progresseront à sa suite le long d’une paroi vers un relief – de type structure artificielle – en toute et totale confiance.

En six mois il y a eu une campagne d’opinion et de mise en condition médiatique de l’opinion aux Etats-Unis. Le tournant a eu lieu devant la Commission des Droits de l’Homme du Congrès. (…) Elle (la ressortissante koweitienne) dit avoir vu de ses yeux vingt-deux bébés sortis des couveuses d’un hôpital par la soldatesque irakienne et jetés à terre. Elle le disait avec des larmes. Ça a commotionné tous les politiques américains. (…) C’était la fille de l’ambassadeur du Koweit aux U.S.A (…) une mise en scène montée de toutes pièces (…) intérêts pétroliers (…) millions de dollars (…) Agence de communication (…) enquête sur place (…) rien ne s’était passé dans l’hôpital en question.

Gouverner c’est communiquer

Hitler était un grand communicateur, avec ce rappel, voici un «médiologue» qui pointe son nez sous le capuchon du moine philosophe en train de nous initier à la grimpe. Il nous dit qu’on a changé d’univers technique, et donc d’univers culturel avec l’introduction des grands moyens de diffusion d’images. Il y aurait politique là où il y a langage et lorsque le langage s’arrête, c’est à dire lorsqu’on cesse de discuter, échanger, exposer de façon discursive, expliquer une décision …c’est fini. On n’est plus vraiment dans l’ordre du politique mais dans l’ordre des émotions. Et cette façon de faire du non-politique est sans doute la façon de demain, c’est à dire la façon qui s’annonce. Voilà que la nuit tombe brutalement sur la paroi rocheuse, la lampe frontale du coach éclaire les ultimes dangers de l’itinéraire. Pour s’en sauver du mieux possible, sans devenir rescapé d’un terrible accident, mieux vaut savoir qu’ on ne peut pas demander à des instruments de diffusion de remplacer des instruments de formation. p.88-89

Mais…

Effet système, la vidéosphère étant une sorte de bouclage sur soi, pour poursuivre l’ascension la recommandation de l’entraineur de ce jour de fabuleuse expérience en haute altitude : ce n’est pas dans l’ignorance que l’on trouve les voies de la liberté. La paroi il faut la regarder de face.

@+ MFB

Rédaction garantie sans IA

Chroniques Biblio Grep – 007 –

C comme Comte-Sponville André

« Il y a vingt nous faisions volontiers profession d’immoralisme. La moralité était pour nous une vieille lune dépassée. (…) Si nous prétendions ainsi nous passer de morale, c’est qu’en vérité, nous semblait-il, la politique en tenait lieu. » pp.199-200

Éthique, Morale et Politique

Après les boues à traiter avec Auriol, le raid dans la cacophonie avec Badie, nous sommes en cohortes serrées dans un champ d’épinards à défricher avec un chef d’équipe nommé Comte-Sponville. De suite ce jour là, il nous fait marcher à reculons. Nous voilà penchés vers l’arrière, besace sur le dos, en 1974 , à trier le bon grain de l’ivraie pour glaner quelques comestibles. Tout change, nous serions passés de l’idéologie du Tout-politique à l’idéologie du Tout-morale, peut-être « invention de journaliste« …C’est la « génération morale » , « la morale est tout« , c’est « le retour à la morale« . Depuis 15 ans ce philosophe instructeur, pour débroussailler ces sujets, nous informe, avoir – « retourné sa veste » – pour devenir spécialisé en « clarification« . Nous sommes, là, en tenue de campagne, les pieds dans la gadoue, le nez au vent, à apprendre comment « nous serions passés d’une erreur à une autre ».

Du mensonge et des épinards

C’est à titre d’exemple que nous voilà initiés ipso facto : (…) votre petit garçon vous dit (…) « Je ne veux pas d’épinards, les épinards c’est mal !  » (…) Vous lui répondez : « Tu ne peux pas dire ça. Tu peux dire à la rigueur que les épinards c’est mauvais – ce qui veut dire, en vérité, que tu n’aimes pas ça. » (…) 15 jours plus tard , surpris en flagrant délit de mensonge , vous lui expliquez qu’il ne faut pas mentir. Il répond : « Tu as raison le mensonge c’est mauvais. » (…) Vous lui affirmez : « Ah non, tu ne peux pas dire ça : le mensonge ce n’est pas comme les épinards, ce n’est pas une question de goût, le mensonge c’est mal. » p.202

Aborder des limites

Dans ce champ, lequel, ne fut jamais laissé véritablement en jachère depuis la nuit des temps de la philosophie, tout ce qui suivra sera autour des questions de distinction, de langage, de différence…Sous un soleil de plomb, dans l’air bruissant d’insectes nous serons bientôt rejoints par plusieurs petits propriétaires terriens sous la houlette desquels nous serons amenés à faire de meilleures distinctions dans des herbages d’apparence semblable comme ceux de l’éthique et de la morale. Ainsi de Deleuze s’appuyant sur Nietzsche suivi de Marcel Conche, ils seront bientôt rejoints par Spinoza (le sage) et Kant (le saint). Ce dernier arrivé au gré d’une météo changeante oscillant entre le Bien et le Mal, nous sensibilisera aux impératifs tour à tour catégoriques ou hypothétiques. Les paniers alourdis de vertus, devoirs, désirs, normes et commandements nous commencions à nous sentir fourbus par la cueillette lorsque, derrière la haie d’espèces d’arbuste à bais d’espèces autochtones est apparu Rousseau. Envahie d’oiseaux elle chantait.

Le Pouvoir, la Politique, les leurres et leurs usages

Puis un vent mauvais et tourbillonnant nous amènera la poussière des semailles des riverains proches de nos ébats agricoles.Un brouillard de mots nous masquaient peut-être bien l’essentiel : ce que le mot morale cachait de l’éthique était comme un cache-sexe ou paradoxalement un cache-vertu. (…) En ce temps là (1994) Tout le monde a le mot éthique à la bouche : IBM, Thompson, AGF, BNP, Crédit Lyonnais… et c’était comme une preuve tout ce qui semble « possible » sera « fait » comme disait Testard rajoutant que plus que jamais ce possible est effrayant...p.212. Ainsi ayons conscience du « spectre du salaud légaliste » lequel nous questionne sur les limites du Pouvoir et de l’ordre juridico-politique pour évaluer, assigner des limites aux Techno-sciences…p.213

« Autrement dit, il n’y a pas de limites démocratiques à la démocratie, pas plus qu’il n’y a de limites techno-scientifiques aux techno-sciences. » p.214

Les 2 mots de la fin de la présentation de 21 pages sont « amour et courage« … p.220 Le débat de 36 pages conclue ainsi : ne pas « sacrifier aux utopies qui font du mal », « cesser de rêver la politique » et « arrêter de lui demander ce qu’elle ne peut pas faire ». p.256

Encore une rédaction certifiée sans IA @ + MFB

Chroniques Biblio Grep – 006 –

B comme Badie Bertrand 1

Une fois que nous sommes munis du mode d’emploi estampillé Auriol pour la gestion des boues, un nouveau coach intellectuel de haut niveau nous arme de pagaïes pour un raid sans concessions. Nous voici au bord d’un gouffre qui ouvre sur des rapides.

«Nouvel Ordre ou nouveau Désordre mondial»

«(…) désigne une idéologie (…) Chaque décennie l’histoire semble prendre fin et elle redémarre de plus belle (…) Je crois que nous sommes dans un monde dangereux, ça je crois que tout le monde le sait et tout le monde le perçoit. (…) il n’y a plus de code (…) ordre illusoire (…) désordre certain.2 »

D’illusion(s) en fiction(s) parodie d’un raid

C’est parti dans l’essor fulgurant des réseaux transnationaux, leur force est vraiment étonnante!3 Nous voilà en train de pagayer allègrement dans l’inquiétude et les difficultés des Grandes Ruptures, de la Mondialisation, de la Fin de la Bipolarité et de ses Conséquences en passant par la Crise de l’État-Nation, ce sont les Grandes Caractéristiques du Monde actuel. Surtout pas d’accablement au rendez-vous de ce parcours sportif car toujours plus de pugnacité sera nécessaire. Dans les relations internationales modernes, attention aux failles, ruptures, lézardes qui risquent de les mettre en échec. Prudence dans les méandres du parcours tumultueux de l’illusion, laquelle, a tenu dix ans, quinze ans4, que le cadre stato-national allait pouvoir pénétrer réellement les sociétés extra-occidentales…Car ce cadre n’est plus…

Interdépendances des équipages

Nous passons dans des remous engendrés sur la souveraineté, par, la mobilité de la communication. Sur les rives, nous visualisons des antennes paraboliques plus ou moins clandestines, nous évaluons au passage, la perte de contrôle des États sur les réseaux culturels face à la diffusion des images et des messages. Hirsutes et ruisselants face à la prolifération d’espaces sociaux qui ne sont contrôlés par personne, on rame avec force 5 nous savons que nous appartenons à un monde qui a des biens et des intérêts communs : l’atmosphère, l’équilibre écologique (…) ceci relève des besoins de tous6 Nous franchissons aveuglés par les bulles, des murs ruisselants d’interdépendances évidentes, comme ivres dans le fracas des trous d’eau suivis des trous d’air, nous suivons le fil du cours d’eau, Communauté d’intérêt, belle idée de patrimoine commun d’humanité. Pas de bivouac en vue ! Il faut pagayer encore et encore, le feu de camp du Club de Rome s’est éteint… Dans le canyon que nous empruntons avec Bertrand Badie, « Grands » et « petits dragons » sont aux aguets. Nous surfons du Maghreb à la Sibérie, progressons vers l’Asie jusqu’au Japon sans faire de halte, puis juste un coup d’œil sur les états colombiens, boliviens, brésiliens, là, nos embarcations bondissent sur la prolifération d’espaces sociaux qui ne sont contrôlés par personne, nous voilà frémissants de gouttes de sueurs froides à imaginer ramer encore et encore, sur une scène internationale avec 4, 5, 6 milliards d’acteurs !

Questions occidentales et européennes

L’arrivée sur berge est sans pause. Le seul réconfort délivré par le coach, sera une gorgée de grammaire occidentale de la marque sociologique et « Ethiquable » Max Weber. Ainsi de la citation qui suit qui déclenche des rires. C’est une « joke » sur les 3 points acquis grâce à elle par les étudiants au temps où le coach Bertrand Badie étudiait le monde à l’Université.

« Qu’est- ce que l’État? C’est le groupement politique de domination qui revendique avec succès le monopole de la violence physique légitime sur un territoire donné.»7(rires)

C’est dans le vide et l’incertitude8 que le raid aquatique s’achève à grands coups de rame dans un «incroyable exercice de cartographie» rappelant que «simplifier les contours territoriaux, cela s’appelle de l’épuration ethnique 9». Kayaks et canoës, au fond de cette gorge, sont dans la «cacophonie du monde» baignant dans beaucoup de vapeurs dues à l’éveil et la prolifération des identitarismes : volatilité, inflation, instabilité identitaires.

«Que signifie sur ce plan le passage à l’Europe? (…) Le territoire file, se défile, et s’effiloche.10»

Après ce périple exténuant, à l’accostage, le constat est qu’il n’y a plus de coexistence pacifique, il y a dissémination de la violence ce qui déterritorialise la sécurité alors même que les états récupèrent une part de ce désordre pour le renforcer11. Nous voudrions dormir pour nous reposer mais le coach ne nous laisse pas lâcher avirons ni pagaïes. Il nous rappelle un de ses postulats, celui du jeu à deux pour la coopération 14 lequel n’est plus… Pour lui il est temps de nous réveiller12,

«J’ai essayé de vous montrer tous les éléments du désordre. On en a un plein sac! 13»

Rédaction certifiée sans IA, en italiques, les paroles mêmes du coach @ + MFB

1Professeur à l’Institut Politiques de Paris, 2pp.157-158, 3p.164 – pp 158 et suivantes , paragraphes 1, 2, 3, 4p.163, 5p.165, 6p.166, 7p.167, 8p.161,9p.168,10pp.170-171,11p.174,12p.177,13p.175,14p.172

Chroniques Biblio Grep – 005 –

A comme Auriol Bernard

Pages 309-312, l’exposé de Bernard Auriol médecin-psychiatre, Vice président du Grep a introduit l’intervention de Kofi Yamgnane.

«L’étymologie du mot «peur» nous renvoie à l’action qui l’engendre: battre. Ce renvoi du passif à l’actif est typique de notre sujet d’aujourd’hui» B.Auriol

Pour déambuler dans la saison 1993-1994, il offre aux auditeurs |futurs lecteurs ?| un quasi mode d’emploi en 9 paragraphes – non numérotés comme ci-dessous – mais titrés – voici la psyché |sociale?| – dans quelques uns de ses états – nichée dans les interstices de ressentis saisissables via : littérature, cinématographie, psychologie, philosophie, psychanalyse, anthropologie, ethnologie … En gras les titres.

  1. Ce que nous ne voulons surtout pas éprouver (…) / L’autre comme support illusoire de nos boues intérieures
  2. La métamorphose de /l’autre en Docteur Jekyll en Mister Hyde : « LE » pouvoir, gagne et contrôle toute la personnalité fragmentée de son créateur (…)
  3. Nous libérer de notre ombre (…) c’est l’éternelle histoire de la paille et de la poutre / L’Ombre de Jung
  4. Quand il est parfois impossible et généralement inefficace de montrer au sujet qu’il se trompe(…)/ Méconnaissance de Soi : La Projection
  5. Comment nous redoutons le changement sans raison connue – surtout – quand il est – d’apparence –magique et sournois (…)/ Le paradigme d’étrangeté.
  6. La Phobie de l’autre comme une peur de soi et son «caca» (…)/ Manges, tu ne sais pas qui te mangera
  7. Voilà le sujet qui en arrive à attribuer à l’autre des pensées, des intentions ou même des paroles qui sont en réalité les siennes propres (…)/ Collectivisation de la haine projective
  8. (…) même après que nous ayons laissé derrière nous le nazisme, les colonies et la guerre froide (…) /L’identification au Collectif: ses conséquences
  9. (…) affronter les avenues incertaines du futur (…) et le désir (…) /Ambivalences de la Peur

Questionnement sibyllin 2024 : faut-il nous le tenir pour dit que tout espèce de rapprochement avec des personnages et des évènements contemporains ne saurait être que effet du hasard, donc fortuit et pure coïncidence?

NB/Chronique rédigée sans IA à propos des archives des Cahiers du Grep Midi-Pyrénées @ + MFB

Chroniques Biblio Grep – 004 –

Sommaire Parcours 9/10 par ordre alphabétique des auteurs

|Auriol| Les Peurs – |Badie| Nouvel Ordre ou nouveau Désordre mondial – |Comte-Sponville| Éthique, Morale et Politique – |Debray| De l’état éducateur à l’état séducteur – |Drewerman| Le Testament d’un Hérétique : Girodano Bruno – |Gaspard| De la Mixité à la Parité – |Schwartz| La Formation une invitation permanente – |Thom| Le Quantitatif et la Qualitatif – |Yamghane| Les Peurs de notre société

Fiction à partir des titres d’un sommaire

Action 1994, pour venir à bout de nos Peurs sur le Nouvel Ordre ou nouveau Désordre Mondial, il faut les saupoudrer d’Éthique, de Morale et de Politique, re-visiter l’État éducateur et l’État séducteur, revenir un instant sur le testament d’un Hérétique avec Giordano Bruno. Migrer de la Mixité à la Parité et considérer la Formation comme une invitation permanente seraient salutaires. Resterait à juguler Quantitatif et Qualitatif comme ferments des Peurs de notre société.

Synthèse expresse

Observation 2024 : je parle d’un temps où l’usage d’une Majuscule avait du sens. Je livre une liste de patronymes dans laquelle la seule Femme porte un prénom d’Homme. Le remaniement du sommaire via l’ordre alphabétique commence par les Peurs et finit par les Peurs (de notre société). Arbitraire, Hasard et Nécessité en Bonne Intelligence. Millénarisme le syndrome – inévitable ou pas ?

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Chronique Biblio Grep – 003 –

La couverture du Parcours N°9/10

Elle m’évoque, en cette image (peinture) quelque chose comme un des couloirs du labyrinthe de Dédale. Une jeune femme mince – sans doute brune de cheveux – coiffée d’un turban sombre – est en avant-plan sur la droite de l’image – de 3/4 tournée – sans être déhanchée – nue, debout, les bras croisés sur sa poitrine, – qu’on ne voit pas – elle tourne le dos à celui ou celle qui l’observe. Ainsi plantée dans le reste du décor qui l’a absorbée, elle regarde sur sa gauche – ce que juste un bout de menton lumineux suggère – vers une enfilade d’arcades épaisses, alternant avec de très larges murs anciens parcourus par endroits de maigre végétation. Le soleil luit, mais on ne le voit pas, pas de trace d’un ciel dans l’image. Des photons j’ai la trace lumineuse balayant cette structure architecturale – peut-être de marbre – qui tient du péristyle – sans la colonne – ils balisent un parcours saisie dans une alternance lumière/ombre. Au fond de ce cheminement protégé, juste une lumière crue, éblouissante que la femme – au vu – c’est sûr – de sa tête tournée – regarde. Son dos est souple, sa taille cambrée, ses hanches étroites, ses omoplates me semblent vivantes et vibrantes. A son cou plissé – par sa posture – il me semble deviner un fin collier fait d’une matière noire. Ce buste gracile est rivé à un jeune et étroit fessier. On aperçoit de cette personne sa main gauche posée au dessus de son coude droit, pouce levé. De cette femme je devine son sein droit, à peine ébauché. L’univers de cette image est presque totalement minéral dans toute sa perspective animée de cette chair – fraiche, pure, dorée – l’ humanité de peau et de pierres sont quasi de mêmes tonalités de couleur. C’est onirique, improbable mais certain. Cette illustration est de Danièle Delbreil.

Hommes et femmes au travail

En seconde de couverture sont listés en 10 rubriques 49 hommes et 39 femmes. Le Comité de soutien c’est 20 individus soit 17 hommes et 3 femmes. La cohorte la plus fournie en femmes est celle des 27 spécimens de la rubrique : Membres du Comité d’Animation pour 16 spécimens masculins.Le Bureau du GREP Midi Pyrénées c’est 8 hommes, point/barre. Les 2 Correspondants à Paris sont des hommes. Le commissaire aux comptes est une femme. Les membres actifs du Conseil d’Administration égal 6 hommes et 8 femmes. Parmi les 10 rédacteurs publiés , Françoise Gaspard s’exprime sur : De la Mixité à la Parité, Elisabeth Roudinesco venue parler de Lacan et de sa place dans la pensée contemporaine a d’être publié. Ce sont 2 femmes pour Composition, maquette et Couverture illustration, décrite précédemment et toutes deux écrin des textes de cette la masculine production.

Publicité et annonces

Annonceurs du passé comme poursuites et idée(s) pour annonce(s) de demain. 1/Ombres blanches c’est alors 1000 m2 de librairie et 60 000 titres dit la page dédiée. 2/Les éditions Privat c’est une exergue de Bertold Bertold écrite après la guerre : « celui qui oublie ou ignore le passé est condamné à la revivre » pour promouvoir un ouvrage sur les Camps du Sud Ouest 1939-1944. 3/Ville de Colomiers TERRE D’ENVOL 4/La Dépêche du Dimanche 5/ Le théâtre de la Digue présente sa saison 94-95. 6/Groupe ESC Toulouse, 90 ans d’expérience et de réussite 7/ Trois annonces immobilières pour vivre pleinement sa retraite 8/ La bibliothèque des Pyrénées 9/ Mutualité Haute Garonne. 10/ Saison 94/95 théâtre Sorano.11/ Crédit Mutuel. 12/ Crédit Coopératif & 13/ La cave de Fronton sur une même page 14/ Loubatières, bienvenus sur nos terres 15/ VALENTIN OPTICIEN , termine séquence publicité pour tous les lecteurs assidus

Support d’intentions

C’est la 3 ième de couverture avec rappels du Grep dont le destin serait de :

« Former des êtres libres, responsables et autonomes, informés, capables d’analyser et de s’exprimer, solitaires et solidaires, préférant l’être à l’avoir, heureux si possible dans leur couple, dans leur maison, dans leur cité, dans la communions avec la création… » Paul Harvois fondateur du GREP Paris

La Mémoire du Grep c’est « Parcours« , son autre publication s’intitule : « Les Idées Contemporaines »… En ce temps là, Le Grep, propose, se présente, se pense tour à tour « lieu ouvert »… « équipe d’amis »… »centre dynamique de réflexion et d’analyse »… »outil favorisant l’esprit critique »… »carrefour de rencontres et d’échanges »… comme : « des publications »… « des déjeuners rencontre-coordination »… »un week-end découverte d’un petit pays »… et de « l’enrichissement permanent de la confrontation des points de vue et le rapprochement des personnes »…

Conclusion 1994, la revue Parcours est éditée par le Grep logé alors rue des Amidonniers (Toulouse), sa diffusion est assurée par le COMPTOIR DU LIVRE (Toulouse) elle est flashée et imprimée par PARA GRAPHIC (Toulouse), elle coûte 100 francs, le sommaire de la saison est reproduit sur la 4ième de couverture. Au plus près de cet objet vieux de trente ans, à Nous de juger, de ce qu’il a à nous dire en 2024.

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Chroniques Biblio Grep -002 –

Le cadre est une question de dates

Bloguer n’est pas une sinécure si je veux tenir compte d’un contexte symbolico-mythico-spatio-temporel, tout à fait exceptionnel. Il y a trente ans, en 1994, nous sommes à la veille de franchir un siècle qui achève un millénaire. Cette seconde circonstance n’est donnée aux humains que tous les mille ans ! Serait-ce à dire que l’heure serait plus grave et plus perturbante que le fait de franchir au terme de 365 ou 366 jours une année de plus? Franchir un siècle, à y réfléchir, serait aussi un privilège qui n’est pas donné à tous les individus de cette planète. Mes parents respectivement nés en 1907 et 1914, décédés en 1994 et 1988 ne sortiront pas de leur siècle. Quant à moi, née en 1948 je franchis un siècle et un millénaire après avoir connu mes quatre grands-parents nés au XIX° siècle. Je fais cela tranquillement dans la fréquentation de mes 7 petits-enfants – 6 garçons, un pour chaque jour de la semaine et une petite fille pour le dimanche – lesquels tous connaîtront peut-être le XXII° dont je serais absente. En bref, sur l’axe du Temps je suis en position pour faire médiation et prospective sur 4 siècles. Relisant les textes des conférences et leurs titres je me pose moult questions psycho-généalogiques à propos de la place des uns et des autres dans les générations familiales et politiques. Je vous invite à prendre quelques instants pour en faire autant au sein de vos propres environnements familiaux. Pour parcourir le monde tel qu’il est, et dans notre cas, comme dans tous les autres cas, tel qu’il fût, il faut un équipement. Dans mon sac à dos pour nourrir le blog j’ai réservé une bonne place pour les dires des intervenants. Rappel nous sommes en 1993 et 1994 , c’est du Parcours N°9/10 qu’il s’agit.

Un parcours parmi tant d’autres

Nous, les adhérents ainsi que le staff, sommes en 2024, l’association ayant démarrée en 1985 nous fêterons les 40 années d’activités du Grep, que nous avons qualifiées un court temps de rugissantes, en 2025. La première édition du document de type « Parcours » c’est 1989. Pour procéder à un comptage imprécis du nombre de pages à consulter, je manipule les éditions que je possède. J’estime qu’en moyenne chaque ouvrage fait 300 pages, le flot des saisons entre 1989 et 2024 se déroule sur 35 ans ce qui multiplié par 300 ferait environ 10 500 pages à relire ! C’est dire la nécessité d’arbitrer pour débroussailler le chemin parcouru pour rendre visibles quelques perles. Pour ce faire, je mets en œuvre quelques astuces.

Quelques règles pour la randonnée

Pour faire le premier pas j’ai remanié le sommaire. Dans la troisième chronique les invités du Grep se présenteront non dans l’ordre d’apparition de l’échelle du temps de la saison écoulée, mais dans celui de l’ordre de la 1ère lettre de leurs patronymes. Nom, statut de chacun, titre de chaque prestation je tiens à les faire apparaître présentement dans le simple appareil de l’ordre alphabétique qui à lui seul véhicule du sens, souvent à l’insu de leurs instigateurs et auteurs. Cela devrait avoir intrinsèquement quelque chose à énoncer sur l’état de la société du moment. A chaque conférence correspondra une chronique. Mais avant cela pour commencer je m’attellerais à entrer dans les pas des individus qui m’ont précédée, tels qu’ils se sont organisés à cheval sur ces deux années là. Question de traces. La prochaine chronique sur les archives Les Cahiers du Grep Midi-Pyrénées, la N° 003, sera celle d’un descriptif quasi ethnographique du Parcours lui-même.

Voilà pour la conclusion de cette Chronique Biblio Grep – 002 –

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Chroniques Biblio Grep -001-

Formats pour une balade

Ces Chroniques Biblio Grep ont pour intention, de ma part, de réanimer la curiosité de chacun pour les publications du Grep. Sur le blog de cette vénérable institution en passe de fêter ses quarante années d’existence la déambulation est virtuelle et pour tous. Pour les adhérents qui ne possèdent pas les anciennes publications, elle peut devenir physique, assortie de la consultation matérielle des ouvrages dans les étagères des locaux du Grep. Une courte chronique c’est un parcours nouveau, ayant pour origine un regard contemporain rétrospectif, sorte de rais lumineux comme un jalon sélectif dans des catacombes. Ce qui aujourd’hui est derrière nous, n’est pas que fatras dense et touffu et encore moins data pour pseudo Intelligence Artificielle. Le fil d’Ariane du jour de cette 1ère chronique est une invite à la marche rétrograde, qui peut être utile, entre autres, à muscler les esprits afin qu’ils puissent détecter tantôt quelques illusions ou bien parfois «quelques invariants dans leurs variations assortis de leurs contraires1. Ce serait juste une aide pour cheminer avec moins d’angoisse, plus de confiance et d’humour dans un «présent» énigmatique d’apparence toujours plus tortueux, brutal, que «ceux», les «autres présents», qui l’ont précédé.

Ou cela et avec qui la balade ?

Mais avec nos ennemis bien évidement.

Faire un pas de côté pour sortir des sentiers battus c’est commencer par la fin d’un ouvrage. Concernant le Parcours N° 9/10 publié en 1994 c’est rendre compte d’une des paroles du poète invité à conclure la saison du Grep. Je pose mon rayon lumineux page 332, paragraphe 27, lignes 14 et 15, ces quelques mots de Serge Pey sont d’une actualité tonitruante pour moi.

«L’ennemi est

condamné à la preuve décisive d’être deux» Serge Pey

Page 315 à 317 titrées INTERROGATOIRE Poèmes pour les assassins de Tahar Djaout (extraits) Alain Gérard, alors Président du Bureau du Grep Midi-Pyrénées présente Serge Pey. De ce moment passé je restitue l’ambiance potagère en 3 lignes :

«D’abord il écrit ses poèmes sur des bâtons, des piquets à tomates séchés au four , sur lesquels il calligraphie au feutre. Ses recueils de poésies sont en même temps des cannes de pèlerin, dont il se soutient dans ses pérégrinations.» Alain Gérard

Voilà comment tout écrit est magique. Celle et celui qui lisent ceci font un premier pas, sur la première page du Chemin de la Biblio du Grep, et, les voilà déjà en compagnie !

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1 Cette phrase qui me fut assénée dès mon premier cours de sociologie à l’UTM de Toulouse au début des années 1990, est restée gravée dans ma tête à jamais…

Archives dans la pénombre

Je livre sur le blog du GREP, une adresse internet qui conduit à des publications intéressantes possiblement à consulter avant qu’elles ne disparaissent – corps et biens intellectuels  compris – dans les sédiments du web. Ce site semble « fossilisé » il n’y a plus aucun mouvement en son sein. Je l’ai fréquenté durant quelques années, autant dire qu’il m’a un tant soit peu « formatée » , et « prévenue » de ce qui était en train de « fondre » sur l’humanité, toutes ailes confondues – y compris d’acier . Je considérais alors que ce site était à mettre dans une catégorie de type « le meilleur du web« . Ci-dessous, extrait de ce site soit une présentation en italiques, entre guillemets avec sa citation d’origine.


« Pénombre en cent soixante quatorze mots… »

« L’association Pénombre offre un espace de réflexions et d’échanges sur l’usage du nombre dans le débat public. L’attention se porte sur la qualité des informations chiffrées et les enjeux de l’usage qui en est fait. Pénombre cherche à relier les questions de méthode et de présentation, le pain quotidien des producteurs de données, avec les enjeux politiques et sociaux du recours à l’information chiffrée, qui concernent les « utilisateurs » de chiffres. Il s’agit d’alerter sur des difficultés méconnues, voire des contresens. D’un domaine à un autre, les mêmes constats, les mêmes interrogations permettent des échanges fructueux. On n’a pas toujours la solution, mais on se sent moins seul. »

« Fondée en juin 1993, Pénombre regroupe à ce jour environ cent adhérents de compétences professionnelles très diverses ayant en commun le souci d’améliorer le débat démocratique par une utilisation raisonnée du nombre. »

« L’association éditait deux bulletins : la Lettre blanche (soixante six numéros parus), la Lettre grise, plus technique et apériodique. Elle animait en son sein des groupes de travail et organisait des rencontres publiques, les Nocturnes. »

Si ne veux que s’émousse l’acuité du regard et du sens, traque le soleil dans l’ombre  
Friedrich Nietzsche (Le Gai Savoir)

Livraison concoctée NON par une I.A. mais par « individu humain » c’est à dire « moi ». Je me mets hors genre linguistiquement affirmé par choix de ce vocable neutre d’individu. Je choisi artisanalement cette posture « rétrograde » en examinant les traces d’un passé proche où chiffres et nombres semblaient accessibles à la raison, d’où adoption par les juristes du terme « pénombre » jeu de mots entre « pénal » et « nombre ». La temporalité communicationnelle chiffrée en forte inflation a eu raison de ce charmant site. Nous voici pour comprendre un peu de la guerre totale qui se joue tous publics confondus à devoir suivre des cours accéléré de balistique, de tactique, de dissuasion, de stratégie militaire… illustrés par chiffres et nombres millions, milliards, tonnes, distances, surfaces, altitudes, puissances… et c’est là parfois que ces gens là me manquent pour ne pas prendre en grippe tous les nombres. MFB

http://www.penombre.org/Revue-de-presse-31

Anecdotiques ex Machina 1/7

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