Le Temps n° 003

Du ‘Temps’ pour réfléchir

Phrase 1/ Les ‘esprits’ s’expriment dans le ‘cours’ du ‘temps’ qui passe, phénomène intrinsèque aux ‘humaines conditions’. Phrase 2/ Ce qu’exprime les ‘esprits’, c’est fluctuant, abondant et fragile pour durer dans le temps . En langue, le «C’» dans la phrase 2 évoque ce «phénomène» ainsi qu’une partie de la phrase 2. Il y aurait énormément de choses à dire sur ces 2 phrases, qui sont de la blogueuse, elle n’en fera rien pour passer au paragraphe suivant.

Le ‘Temps’ d’un clic

Que vont comprendre à cela les logiciels agents conversationnels? Sauront-ils interpréter la ‘ponctuation’? D’y penser me tracasse. Les ‘Chat’ électroniques sont-ils autre ‘chose’ que des ‘êtres mathématiques’? Cette autre question à ce propos me donne des vertiges. Si je m’en pose une troisième du type : A quoi ça sert ? Je cale et déclare forfait.

Du ‘Temps’ pour de la compréhension

Associée à une citation que je viens de lire dans une ‘lettre numérique’, à laquelle je ne me souviens même pas m’être abonnée, voilà mes idées entrées en collision ! Le ‘Temps’ des humains ce sont des choses en vrac dans un tamis. Ce sont des choses qui en impactent d’autres. C’est ‘pluriel’. Le tamis c’est un truc plein de matière(s) à trier. On secoue, on vide dans un seau. Avant de faire ça, on a eu des intentions. Prosaïque et pratique. Le tamis c’est un outil de maçonnerie avec lequel des ‘ouvriers’ construisent des ‘mondes’ habitables. Depuis plusieurs jours je voulais écrire la chronique sur Asma Mhalla, qui ferait suite à celle sur Jason Lanier, toutes deux ‘piochées’ dans : Philosophie magazine, numéro spécial 2024, Les idées de demain, ça jaillit de toutes parts les idées une fois passées au tamis.

Du ‘Temps’ pour se révolter

Paf ! Pourquoi dans ces conditions me priverais-je d’une onomatopée? Nombre des idées d’hier je ne les abandonne pas, je les mets en liaison avec des idées d’aujourd’hui. La collision c’est tactique. C’est un choc et c’est violent. Reçue ce matin, je partage l’adresse l’élecronique du billet vers lequel un courriel m’a conduit. La citation choisie par un collectif de scientifiques en lutte touche ‘mon esprit. En révolte sur ce qui se passe ils observent, analysent, proposent sur : https://rogueesr.fr. Vous connaissez ? OK. Sur-informés OK. Ni l’un, ni l’autre, inquiet, curieux… lisez le copier-coller de la citation en question.

1951 du ‘Temps’ pour se souvenir, citation

«The ideal subject of totalitarian rule is not the convinced Nazi or the convinced Communist, but people for whom the distinction between fact and fiction (i.e., the reality of experience) and the distinction between true and false (i.e., the standards of thought) no longer exist. »

Hannah Arendt, Totalitarianism

«Le sujet idéal de la domination totalitaire n’est ni le nazi convaincu ni le communiste convaincu, mais celui pour qui les distinctions entre fait et fiction (c’est-à-dire la réalité de l’expérience) et entre vrai et faux (c’est-à-dire les normes de la pensée) n’existent plus.»

Du ‘Temps’ pour expérimenter

La lecture d’Anna Arendt m’amène à produire 2 faits évoquant le’ Temps’ afin d’en fabriquer un 3° : naissance de Asma Mhalla, née le 26 mars 1984 à Tunis, naissance de Hannah Arendt née le 14 octobre 1906 à Hanovre, ces 2 faits permettent d’en énoncer un 3°: 78 années séparent la naissance de ces deux femmes. Ces 3 faits sont pour moi ‘indiscutables’. Par ailleurs on peut ‘broder’ sur ce que l’on pense de la vie de ces intellectuelles d’exception, de leurs ‘œuvres’, et, de ce que d’aucuns considèrent être des luttes… Je choisi de faire coexister la citation de l’une, Hannah Arendt, avec quelques assertions de l’autre, Asma Mhalla. Cette dernière, politologue prolifique en matière d’analyses documentées suivies de ‘matières à réflexion’, aide à penser autrement la ‘Tech’. Ses écrits peuvent-ils réduire l’indifférence, la naïveté, voire à être moins niais au point d’accepter toutes les innovations dans la confiance ?

2025 du ‘Temps’ pour poser son attention

Poser notre ‘attention’ sur l’intro de l’article Techno-politique de la surveillance c’est se demander si les humains ont la mémoire courte. Elle évoque le 11 septembre 2001, je calcule, Asma Mhalla avait 17 ans, en 2025 ce qu’elle écrit est une ‘matière à penser’ :

ce serait à peu de frais (sic) que « les États affaiblis seraient entrés dans l’ère de l’information totale au service d’une doctrine contre insurrectionnelle dont les dispositifs, automatisés, sont invisibilisées […] augmentation des conflits inter-étatiques, guérillas et conflit armé entre État déliquescent ou en crise de confiance qui s’enracinent dans les dérives socio-économiques croissantes d’une mondialisation mal maîtrisée. […] nouvelles logiques basées sur le soupçon et le faisceau non pas de preuves mais de signaux algorithmiques […] obsession sécuritaire partagée par presque tous les États de régime de droit ou non alimentée par un marché global ultra concurrentiel particulièrement rentable […] captation massive de données […] question […] faire un choix de société en conscience […] » constat : « […] organisation sociale fondée sur la recherche pathologique d’un risque zéro fantasmé […] » après cela quid des : « […] principes nourriciers de la Liberté, comme projet politique, qui sous-tend à son tour le principe de responsabilité.« 

Asma Mhalla conclut avec cette dernière phrase faisant référence à la leçon de clôture au Collège de France de Mireille Delmas-Marty en 2020. Quant à l’ensemble du texte il a été publié le 3 février 2023 sur le site Le Grand Continent . Instantanément, dans le tamis du monde en ‘progression’, je vois beaucoup d’individus, dont un certain nombre qui ne savent pas ce qu’ils font vraiment – Stupides? Trop jeunes ? Trop vieux ? Inaptes ? Autres cas ? – et un certain nombre d’autres individus conscients et responsables des luttes qu’ils entreprennent. Rappel, ‘toutes catégories confondues’, ça fait ‘environ’ 8 milliards d’individus en action. @ + MFB ©