Le Hasard

Pour mon anniversaire 14 personnes ont répondu à mon appel pour une soirée émaillée de ‘micro expositions’ et de ‘mini animations’ ayant pour thèmes le Surréalisme, la Préhistoire, l’Intelligence Artificielle, l’Espace… Les animations étaient en forme de ‘toast’ à porter à une cause, une personnalité, un objet évoqué. J’avais convié le Hasard à se joindre à nous en fabriquant des petits papiers à tirer. Il y avait des consignes à lire ou à respecter avant de lever son verre. Ce fut un divertissement apprécié, et le hasard est bien tombé. C’est la plus jeune d’entre nous qui a eu à sauter plusieurs fois à pieds joints pour expérimenter un état d’impesanteur comme on peut le faire à la Cité de l’Espace. Sur le site pédagogique dédié à l’espace on obtient un ticket certificateur avec mention de la durée du séjour en cet état. J’ai fait passer mon certificat – ’30/08/2019 Michèle a séjourné 0,32 seconde en état d’impesanteur’. Chez moi on s’est contenté de rire et d’applaudir à la performance.

Pénélope & Domino

Le second toast fut pour les dangereux prédateurs qui habitent ma maison. Ce qu’il fallait lire sur mes chats fut fort applaudi et la personne bien choisie par le hasard pour le faire. Il fallait lire ce que je racontais d’eux : ‘(…) ils se battent entre eux et les chats du quartier (…) sont toujours affamés (…) disparaissent pendant 24 h sans me dire où ils vont, (…) ont des parasites (…) se blessent parfois sur des infrastructures inadaptées à leurs bonds (…) vieillissant ils font ‘ pipi’- ‘ caca’ un peu n’importe où (…) les générations de chats que j’ai eu cochent à peu près toutes ces cases qui sont celles d’un animal en semi-liberté, y compris celles de la reconnaissance du bruit de ma voiture. Quand je rentre dans mon impasse même en ayant omis de leur dire à quelle heure je revenais, ils m’attendent sur le muret, c’est sans doute pour cela que je leur suis si attachée.’

Nouvelle donne

Une campagne d’information sur ma commune m’a alertée sur ce qui adviendrait à mes chats si les services de la mairie était appelés parce qu’ils gênaient ou qu’ils étaient trouvés errants sur la voie publique. Sans l’identification, devenue obligatoire, ils seraient évacués vers le centre le plus proche appelé paradoxalement Société Protectrice des Animaux au risque de finir euthanasiés. Ce qui a changé récemment quand à mes responsabilités vis à vis d’eux c’est le sort de leur traçabilité d’animal domestiqué géré par la technologie numérique que j’ai du leur faire implanter.

Le lien

Je les ai donc fait pucer électroniquement par le vétérinaire pour qu’ils aient en leur chair un ‘véritable passeport de l’animal, plus petit qu’un grain riz, il est infalsifiable.’ Si la curiosité vous étreint sur ce sujet vous serez rasassié d’un clic https://www.matmut.fr/assurance/chien-chat/conseils/puce-electronique-chat .

L’ Épilogue.

Lorsqu’ils disparaitront définitivement, si c’est sur mes genoux, c’est moi qui informerais la Base de Données Informatique et Européenne dans laquelle ils sont enregistrés, ou pas. Si la rue recueille leur dépouille peut-être que quelqu’un comme un vétérinaire me préviendra, ou pas. @ + MFB ©