Archives Mensuelles: Mai 2024

La «Sémiotique» et «Nous» 004

Parcours N°11/12

Il y a trente ans on voit bien page 127 de la publication que J. Baudrillard ne veut pas avoir l’air trop pessimiste , bien qu’il sème le doute. Les ouvrages de Jean Baudrillard sont pour moi en 2024 toujours des pépites pour comprendre ce qui arrive aujourd’hui. Je lis et comprends ce que je lis de Baudrillard dans le sens de Michel Maffesoli, le logicien et le promoteur d’une sociologie compréhensive, qui fût lui aussi reçu au Grep durant cette même saison. Voici ce qui se disait de ce qui se passait il y a trente années déjà. Le Grep qui avait alors dix ans d’existence, s’apprêtait à fêter son anniversaire.

«J.B. page 127 (…) les langues semblent faire preuve d’une extrême résistance aux processus de virtualisation exterminatrice. On peut donc penser que, dans ce sens là, les jeux ne sont pas encore faits. Mais nul ne peut savoir aujourd’hui qui aura vraiment le dernier mot. Mon hypothèse est qu’il n’y a pas de place à la fois pour le monde et son double (…) »

J. Baudrillard pp.119 à 149 parle un peu du contenu de son livre « Le Crime Parfait » – Rétrospectivement cela peut faire froid dans le dos, surtout sachant ce que l’on croit savoir aujourd’hui à partir de ce que l’on voit et entend. Que des bonnes raisons, en fait, d’aller voir de très très près dans la langue nichée dans les langages qui la transportent, la transforment, forment nos esprits…

Nota bene

N’oubliez |si possible| JAMAIS que si «Vous», qui vous sentez plutôt bien intentionné jusqu’à présent, et qui ne vous êtes pas vraiment intéressé(e) au langage tel qu’il se manifeste dans, les Sciences, du Langage, justement, d’autres peut-être moins bien intentionnés l’ont fait et le font encore. Soyez curieux(se) , ayez de l’appétit pour le langage à votre tour en compagnie de Greimas & Courtès.

La lexie

C’est une petite chose, mais elle a dans le Dictionnaire raisonné une entrée à part entière de la page 209 à 210.Dans 1. unité qui, la 1ère admet une analyse par sélection dans 2. R. Barthes introduit la lexie «comme unités» de lecture dans 3. pour les unités de plan du contenu B.Pottier choisi le terme de lexie pour tenter de remplacer celui de «mot» dans 4. c’est une unité de compte et description prolongement du lexème.

Ne vous affolez pas!

Vous êtes des sémioticiens de base avec un minimum de compétences acquises depuis l’époque à laquelle vous n’étiez qu’un nourrisson,et, que tout naturellement vous faisiez des glossolalies. , à laquelle a succédé celle de votre primo scolarité, suivie par la période de vos études, etc.

Exemple de lexies simples et lexèmes affixés tels que : «cheval» – «anticonstitutionnel», «Vous», vous les connaissez de fait. Autre exemple de lexies composées «cheval-vapeur» ou «pousse-café» lexies complexes «pomme de terre» – «rendre compte».

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La «Sémiotique» et «Nous» 003

Première trace d’un avertissement

Jean Baudrillard est venu au Grep durant la saison 1995/1996, le numéro 11/12 d’un Parcours l’atteste. Nous sommes au Théâtre Sorano, le débat est animé par André Dupuy, dans la salle on retient son souffle, on est attentif, quelques uns toussotent, voilà ce que j’imagine, je n’y étais pas. Le conférencier s’exprime à propos De son livre le Crime Parfait. Il évoque la richesse métaphorique des véritables langages et langues (…) il pointe qu’avec le numérique on entre dans le codage, le chiffrage, l’exclusion de la matérialité même du langage et de son caractère ambigu, énigmatique.

«Pour la première fois dans l’histoire, on voit se profiler la possibilité d’un crime virtuellement parfait dont le langage serait l’objet et de la disparition totale de la fonction symbolique. »

Nota bene

N’oubliez |si possible| JAMAIS que je Vous parle de langage, que je suis un individu de genre humain, que je sais des choses et qu’une de mes intentions est de les partager avec «Vous». Aujourd’hui, ci-dessus, c’est de fait, ‘à propos’ des ‘propos’ de J. Baudrillard, et, ci-dessous , du lexème… Pour ce dernier c’est encore et toujours avec A. Greimas & J. Courtès que cela se passe.

Le lexème

La rencontre avec le lexème se fait dans les pages 335 à 33. Dans 1. on le trouve parmi les signes minimaux «d’une sémiotique manifestée» dans 2. la critique de la conception du lexème est facile à faire: le lexème n’est pas autonome dans 3. il est préférable de le considérer comme une unité de contenu ou figure [cf. Hjelmsvev] dans 4. on le saisit au moyen de deux représentations différentes : la virtualité et la réalisation dans 5. C’est une unité délimitable du niveau des signes, c’est un produit de l’histoire ou de l’usage.

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La «Sémiotique» et «Nous» 002

Focus sur la ‘sémiologie’ |1993|

En gros, le terme de ‘sémiotique ‘désigne la théorie du langage appliquée à différents ‘ensembles signifiants’. La sémiotique est une ‘étiquette’. Cela fut exprimé ainsi dans leur dictionnaire par A.J. Greimas & J.Courtès.

Un détail sur ce qui le précède |ce terme de sémiotique |, soit le terme de ‘sémiologie’ lequel désigne l’étude générale des ‘systèmes de signes’.

Une précision du Dictionnaire raisonné de la théorie du langage : Ces deux termes recouvrent le domaine du savoir (ou du vouloir savoir ) pp.335 à 338

Dès les années 1960 il y a du monde sur le coup. Pour la sémiologie, cela se passe dans le cadre du structuralisme autour de : Merleau Ponty, Lévi-Strauss, Dumézil, Lacan etc. pp.335 à 338

Dans les années 1970 les contenus méthodologiques de la sémiologie et de la sémiotique se différencient. Les héritiers des premiers cités, sont L.Hjelmslev, R.Jakobson, puis viendront des réductions successives avec des analyses comme celles de R. Barthes, A.Martinet, Prieto, Mounin… pp.335 à 338

De mon point de vue de 2024, il y a eu… le Temps des Controverses, accompagné du Temps des Applications…

Questionnement général du jour : où sont passés les électeurs d’Emmanuel Macron ? Cf. France TV 26/05/2024

Questionnement spécifique du jour : au fil de toutes ces décennies, où sont passés les étudiants en linguistique ?

Mon intention |2024|

Observer, penser |le plus| librement |possible| enquêter, partager, établir des liens, et plus si affinités …

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La « Sémiotique » et « Nous » 001

Quant à la «Sémiotique»

Extraits de l’entrée – «sème» – pages 332 à 334 tirées de l’ouvrage : Sémiotique dictionnaire raisonné de la théorie du langage A.J. Greimas J.Courtès », HACHETTE UNIVERSITÉ LINGUISTIQUE 1993 : « dans 1. Le sème désigne communément une « unité minimale » comparable au trait pertinent * (…) il n’est pas un élément atomique et autonome (…) dans 2. il ne tire son existence que de l’écart différentiel qui l’oppose à d’autres sèmes  (…) dans 3. Les sèmes n’étant que des termes (…) dans 4. la définition « unité » minimale de 1. doit être remise en question (…) dans 5. l’examen des sèmes permet de les classer en plusieurs classes de a à b (…) dans 6. on peut distinguer deux modes d’organisation des sèmes (…) dans 7. Ils ont leur propre combinatoire (…). » Et là, comme aurait pu le dire Jean-Jacques Sempé : du fait que, rien n’est simple et tout se complique, j’arrête pour aujourd’hui et pour la présentation du «sème».

Voilà ce sur quoi je me suis penchée avec l’aide de mon professeur Joseph Courtès pendant quelques années. Ce livre, annoté, dans ma bibliothèque m’aide à réfléchir à ce que j’observe trente ans après . Vous pouvez en feuilletez quatre flip – à savoir que 1 flip c’est égal à 2 pages sur 472 pages annoncées. La consultation peut se faire sans without account sur le site archive.org. Pour lire tout, ou plus, il faut s’inscrire.

Quant au «Nous»

Il se manifeste dans deux ordres dans mon intention : a/ pour ne pas dire que « Vous », les lecteurs, vous ne saviez pas qu’une théorie du langage n’avait pas, un jour, vu le jour, b/ pour « Vous », les lecteurs, vous inciter à avoir de la curiosité pour le langage

* trait pertinent / ‘le rôle de l’astérisque’ * –> signifiant : ‘étant défini par ailleurs dans ce même volume‘ – ‘ ‘souligne l’interdéfinition’ – ‘ils permettent de tester la cohérence‘.

J’écris pour mes collègues du Grep mais j’appose tout de même un copyright.

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Chroniques Biblio Grep – 013 –

Y comme Yamgnane Kofi

Issaka Koké, un des fondateurs du Grep, présente la conférence comme issue d’une « longue réflexion longuement mûrie et débattue par chacun d’entre nous ».

Quant au conférencier il en parle ainsi « Kofi a du flair (…) il voit les talents dont sont porteurs hommes et femmes issus de l’immigration (…) la masse de tabous (…) le soubassement de nos peurs et de notre mal de vivre (…) les faits occultés, gommés par la crainte (…) le vrai visage de l’autre (…)« 

Ainsi : « Il est heureux que le GREP, après une longue rumination, ait voulu aborder cette citadelle de tous les temps pp.280-281 (…) et Si le GREP a choisi Kofi Yamgnane pour traiter des peurs de notre société, c’est qu’il apparaît à nos yeux comme le meilleur messager.»

Et à propos de la « longue rumination du GREP », il dit que ce fut un cheminement intime, individuel, puis collectif qui s’est forgé et imposé à force de questionnements : «Après tout, il faut un temps pour tout. Celui-ci a duré sept ans.» p.279

Question de culture et question ‘saugrenue’

Quand au titre « les peurs de notre société  » le conférencier abordera très vite la question de la mort. Dans le débat K. Yamgnane racontera – «En Afrique quand on dit: ‘Un tel est mort’ – et qu’on demande – ‘de quoi est-il mort ?’- ‘Il n’y a pas de réponse .’De quoi est-il mort ? Mais il est mort. C’est tout’ La question est saugrenue. Il est mort parce que ça s’inscrit dans la perspective normal de la vie . C’est comme quand on disait «Il est devenu pubère’ et que vous demanderiez : ‘Pourquoi est-il devenu pubère ?’» (rires) p.288

Course d’orientation aux alentours d’une ‘Citadelle’

«Faire de la course d’orientation, c’est se déplacer vers des buts précis en terrain inconnu à l’aide d’une carte (plan, carte, roadbook…) et éventuellement d’une boussole. La course d’orientation est une course individuelle (ou en groupe) contre la montre sur un parcours matérialisé par des postes (balises) » Bruno Chauzi, professeur certifié EPS en collège et lycée

Quid de la métaphore

Résumer, en vue de partager en 2024, des traces du passé du Grep et des parties de discours de la saison 1993-1994, c’est jongler avec le réel au moyen de la fiction. Cette expérience touche à sa fin avec cette chronique dans laquelle j’adopte la métaphore de la course d’orientation. Ce serait aussi comme une mise en abîme, des compétences qu’il m’a fallu mobiliser pour le faire sans avoir ni craintes, ni angoisse ni peur. Les ‘Compétences pour la course d’orientation’ c’est ‘1/choisir des informations pour se déplacer efficacement – 2/courir en tout terrain – 3/ se déplacer seul (ou en groupe) au moyen d’une carte en restant calme et concentré pour vite retrouver le point de rendez-vous.’ https://entrainement-sportif.fr/course-orientation.htm .

Point de rendez-vous

Pour le 40 ième anniversaire de l’activité de l’association Grep, ce travail sur un des Parcours des trente années qui précèdent 2024, c’est un cadeau de ma part au Grep et à ses adhérents. Ce serait cela le point de rendez-vous .

Balises, code, pince de contrôle, carte, boussole

Pour pratiquer la course d’orientation il faut de l’endurance et quelques accessoires. Après le discours d’un invité pour participer, il y un débat et parfois des passages non enregistrés donc manquants pour l’édition cf p.296. L’échange entre les individus qui se croisent sur le terrain se fait avec des positions intriquées en forme de controverses. Les alentours de la citadelle pour cette course sont riches, denses, la végétation y est touffue. Tout cela aujourd’hui peut être éclairant pour juger du cheminement dans les parcours à venir du troisième millénaire. Le rétrospectif, c’est être en 1994 dans un environnement naturel en évolution très grave dans lequel on parle de l’avancée de l’Harmattan (le vent chaud) du Sahara (le sable apporté par le vent ) et du recul de la forêt, avec pas d’autre méthode que de replanter, reboiser. K.Y. p.300 La traçabilité entre les mots de l’un : Kofi Yamgnane, des autres: les auditrices, les auditeurs et des pages comme références me semble impossible. Cela ralentirait ma course. Je vais me contenter de signaler au lecteur d’aujourd’hui quelques balises et quelques accidents de terrain de ce que fut ce parcours d’hier.

Balises

Les balises doivent être visibles, à 1m, 1,50 m du sol placées le plus près de l’élément choisi , c’est la carte qui oblige de passer de ce que l’on voit à un code, la boussole au début n’est pas indispensable (cf B. Chauzi).

Des balises en voici quelques unes: « (…) aide positive au tiers-monde (…) repli communautaire (…) partager davantage ce que nous avons (…) renonciation d’un certain niveau de vie (…) fossé d’inégalité économique (…) quand l’homme a faim (…) quand l’homme a soif de liberté (…) fossé d’inégalité démocratique (…) quand l’homme a faim (…) les hommes partent, rien ne les arrête, ils viendront quoi qu’on fasse (…) La France a peur de l’immigration…mais elle aussi peur des réformes… de la ville…de l’Europe…Les Français ont peur du mouvement… p.297

Accidents de terrain

Relaté par K.Y. «Les français ont peur de la pratique démocratique de tous les jours» Suite à la création par K. Yamgnane d’un Conseil des Sages le journal Notre Temps, consacré aux personnes âgées, mène une enquête en posant cette question : Est-ce que vous souhaiteriez avoir un Conseil des Sages sur votre commune?’ 77 % des personnes âgées ont répondu ‘Oui’ mais 67 % des maires interrogés ont répondu ‘non’ (rires) p.297

Relaté par un auditeur lequel a lu dans un journal à propos des «désastres, la destruction de l’environnement, la destruction de la forêt équatoriale, la destruction des hommes, des dangers pour le climat terrestre, l’érosion (Afrique, Océanie, Amérique du Sud)  : ‘mais de quel droit les Européens , ou les pays industrialisés, nous font-ils la leçon ? C’est la seule ressource que nous ayons, qu’ils nous laissent exploiter nos richesses comme nous l’entendons’»p.299

K.Y. «On sait que quelques chefs d’états africains (et roitelets) ont actuellement en fortune personnelle l’équivalent de la dette de leur pays.On le sait.» p.305

Un auditeur constate sur le parcours : «la myopie d’une civilisation qui base tout sur le matériel » (…) des individus de plus en plus fragiles psychologiquement (…) ils ont des enfants de moins en moins solides psychologiquement qui vont avoir de plus en plus peur de l’autre (…)

Trophées

les trois premiers gagnants de cette course d’orientation, restés anonymes 30 ans après, auront pour cadeau des coupes pleines : de conscience, d’inconscient, de spiritualité.

Les autres participants auront chacun un lot de consolation sous forme d’enveloppes. Dans les petits packagings ils trouveront de la poudre à sniffer sorties des pharmacies pour les aider à mieux réfléchir aux ‘pouvoir de l’argent’ , ‘la rentabilité économique’ et ‘ nouveaux programmes du P.S. »

Provocation, mon auto-censure finale

Poudres magiques, poudres aux yeux, poudre de Perlimpinpin, pharmakon et ses dérivés, colères, lucidités, désarrois…Je n’écrirais sur rien de tout cela.

Final philosophique partagé sur la course d’orientation

Un auditeur : «1950 on faisait des dictées de Senghor et Aimé Césaire – 1980, Abidjan, j’ai dit, (…) est-ce qu’on ne peut pas faire quelques chose pour que l’école reprenne un peu le sens qu’elle avait avant ? Dans chaque école il y avait un jardin où le fils du gouverneur et le fils de l’ouvrier faisaient le jardinage ensemble . (…) le grand biologiste Jacques Ruffié, toulousain, est défenseur du métissage» p.307

K.Y. «(…) ‘presque tous les jours j’ai une conversation téléphonique’ (…) ‘arrêtez de massacrer les gens! Cela ne peut pas continuer. Vous êtes ridicules face au monde! Arrêtez !J’essaye de faire ce que je peux. Mais ce ne sont pas des gens qui sont commodes (rires) Ce faisant je prends même des risques pour moi, pour ma vie. Un avion qui tombe c’est vite fait.»p.307

L’auditeur précédent: «la philosophie occidentale elle-même nous enseigne que la vie est une continuité. Ce n’est pas parce que l’individu est mort que forcément on le raye du souvenir. »p.307

Prendre un azimut

K.Y. «Imaginons que les choses se calment et que les pays retrouvent un peu de paix et de sérénité»p.308

Rédaction garantie sans ‘chronométrie électronique’ ni ‘puce électronique au doigt’ comme ‘système de gestion des balises adapté’ @ + MFB

Chroniques Biblio Grep – 012-

T comme Thom René |1923 † 2002|

Sa biographie est consultable ici. Brièvement pour le blog, fils d’épicier, il est auteur de la théorie des Catastrophes et médaillé Fields. Pour le Grep dans le Parcours il est professeur honoraire à l’Institut des Hautes Études Scientifiques de Bures sur Yvette.

Le quantitatif et le qualitatif

Avec René Thom instructeur parachutiste après avoir pris contact à terre avec le matériel on plane dans les airs avec des objets concrets comme l’électron, puis avec d’autres un peu plus fantomatiques comme le photon. Nous travaillons des figures de haute voltige soutenus par les courants ascendants de considérations plus ou moins fumeuses, quoique ontologiques. Nous sommes initiés en soufflerie avec d’autres pratiquants chevronnés formés à la philosophie, la métaphysique disciplines costaud par excellence. Ce stage de parachutisme c’est pour lutter contre vertige.

Pratique du parachutisme

Ce serait un peu comme mettre les pieds dans le plat pour ne pas avoir peur de ce qui arrive après. C’est l’avant dernière expérience « athlétique » de « haut niveau » avant le saut dans l’inconnu avec Kofi Yamgnane Les raids précédents, sur Gaïa, notre planète , circulant à la vitesse moyenne de 29,78 km/s dans la voie Lactée nous ont aguerris et permis de maitriser successivement : les boues, la cacophonie, les torrents, les montagnes, la culture des épinards et des mensonges, les sports de combat féminins, après la recommandation du jeu de dames d’un prêtre, nous pouvons pratiquer le jeu du chat et de la souris.

«(…) Au début du XVII°siècle (…) notion nouvelle (…) les nombres sont réels (…) miracle (…) continuité ontologique de la pierre qui monte et qui descend (…) écriture des lois par des fonctions (…) critères (…) critères d’individuation des phénomènes (…) notre langue usuelle ne fait pas autre chose (…) Dans nos phrases nous avons toujours des êtres qui agissent sur d’autres êtres. » p.58

« Quand je dis : le chat mange la souris, on a effectivement un certain type d’interaction qualitative entre l’être «chat» et l’être «souris» qui se résume dans le fait topologique que le corps de la souris, à quelques détails près, disparaît dans le corps du chat. Il y a là une possibilité de former linguistiquement une considération qualitativement topologique» R.Thom p.58

Nous n’avons même pas encore mis le pied dans un Aéronef que nous voici dans le vif de sujets de prédilection porteurs de sens pour l’As du Parachute qui nous instruit : « la langue », le « langage »…

Baptême de l’air

Rien de tel qu’un bon saut pour vaincre la peur avec un bon équipement. Tête et buste enroulées, main sur le sac ventral, bonnes chaussures voici un premier roulé boulé sur la terre, nous touchons une première cible sans aucune difficulté. Cette cible est toujours là où l’avait posé Aristote sur un terrain bien engazonné, sécurisé par les fonctions analytiques. Les sauts suivants se feront tous sur des cibles historiques. Dans la carlingue sont embarqués des individus non seulement en très bonne condition physique mais aussi bien aptes au calcul qu’au saut dans l’espace. A leur actif nombreuses propulsions de pensée confirmées. Nous apercevons Descartes, Galilée, Kepler, Leibniz, Maxwell, Newton, etc. Avec ces gens là on progresse tant et si bien qu’on arrive vite à faire des figures freestyle. Attention ça pique, quand on atterrit car c’est souvent dans les broussailles épaisses et épineuses des statistiques. A force on s’y fait car l’instructeur nous parle aussi 3D, 4D, algorithmes, probabilités…

«(…) une fonction analytique a la propriété qu’elle s’engendre elle-même, un peu comme Cuvier, dit-on, était capable de reconstituer un animal fossile entier à partir d’un seul os (…) Comme toujours, on est allé de l’avant, sans trop se préoccuper si ça marchait ou non, et on a fabriqué des lois physiques considérables, qui ont donné tous les grands succès de la physique du XIX° siècle : les lois de la chaleur, les lois de l’électricité, les lois de Maxwell. Tout cela est sorti de l’analycité associée à quelques complications telles que le calcul tensoriel et les matrices, les spins en physique…» p.59

Les maths sont bien là, le quantitatif aussi, naïfs, nous sommes rassurés d’apprendre que : « La langue usuelle conserve des qualités qui lui permettent de véhiculer des idées de manière beaucoup plus efficace que l’emploi systématique de procédés de type statistique ou informatique.» p.61 (sic)

Action, Réaction.

Il faut le dire vite car c’est énorme, avec Thom instructeur nous ne ferons que sauter, sauter, et sauter encore. Je pense à un univers comme celui de Michaël Launay dans son Théorème du Parapluie mais avec Mary Poppins comme assistante lorsque René Thom parle mathématiques en invoquant le romantisme. «Tout ça montre qu’il y a eu, en liaison avec le romantisme et ses tendances, une certaine réaction contre le formalisme quantitatif.» p.61 Alors en fait, sauter en parachute avec les maths c’est toujours de plus en plus loin et depuis de plus en plus haut, voilà tout.

«Nomologie (…) lois fondées sur la statistiques (…) XX°siècle (…) l’informatique qui est apparue dans les années 50-60 repose sur les probabilités et le quantitatif. Beaucoup de gens considèrent ça comme un progrès considérable de la science. Personnellement j’en doute un peu.» p.60

Lors des sauts rétrospectifs avec René Thom, je retiens que ce qui semble inspirer des cohortes d’as de la chute de l’Ère du Vide, serait le matériel des mots clés qui favorise une meilleure fuite en avant :

« (…) simulation (…) l’idée centrale à ne pas considérer non pas un mouvement unique, mais la totalité des mouvements. (…) graphique (…) espaces fibrés ou feuilletés (…) étudier le paysage global constitué par l’ensemble des trajectoires (…) »

Quid de la théorie des Catastrophes

Simplement, humblement ce serait : «(…) une technique permettant de visualiser par des méthodes algébriques ou analytiques des concepts qui sortent du langage ordinaire ». p.63 Toutefois pour René Thom ce serait assorti d’une hypothèse venant de Riemann* que l’instructeur nous invite à partager elle tourne autour de nos facultés de représentation. « dans cette idée , que je trouve moi-même extraordinaire: «Quand nous pensons une pensée, la signification de cette pensée n’est autre que la forme du processus neuro-physiologique sous-jacent » p.65 Cela est dit à la fin du stage et que l’instructeur nous livrant ses considérations nous dit qu’il serait heureux de savoir ce que cela pourrait nous suggérer. (Sic)

* Riemann fonde la géométrie riemannienne qui servira de cadre mathématique à la théorie de la relativité générale d’Albert Einstein

Dernier vol dernier saut

Comment cela s’est passé. Retour sur la tarmac avec parmi les invités de marque, le biologiste Jacques Viret, Aiôn & Chronos. Un groupe sautera tandis que l’autre non. Puis avant ce dernier saut on rira beaucoup dans l’habitacle. Les super héros du jour ce sont Henri Poincaré, Jean Perrin, Kant arrivé là par raccroc p.70, pour Leibniz c’est le retour, pour Hausdorff*, après l’oubli aussi, Riemann est un habitué… Ceux qui ne sautent pas interviewent ceux qui vont sauter. Les échanges sont passionnants. Dans l’habitacle une équipière voit du cousinage p.71 entre Benoit Mandelbrot dans sa tenue de Théorie des Fractals et René Thom dans sa tenue de Théorie des Catastrophes. Coincés près de la porte du cockpit il y a Jacques Lacan qui ne dit rien. René Thom lui envoie une formule de son petit stock de maximes secrètes:

– R.Thom /«Ce qui limite le vrai, ce n’est pas le faux , c’est l’insignifiant»

– J.Lacan / «Ah, cela me retient cela me retient ! » (rires)

Proche du moment de la chute libre de ce dernier vol et de la porte encore verrouillée, Salvador Dali bien que dans un triste état fait tout de même une forte impression à René Thom p.71 L’aéronef passe quelques turbulences, tout le monde est secoué, les questions fusent…

«(…) vos notions de deux temps et l’équilibre entre les deux temps (…) le temps où il ne se passe rien, le temps immobile, et puis le temps actif (…) votre notion d’équilibre puisque le logos se trouve dans une zone étroite ( …) notion de virtuel (…) son parallèle dans votre notion de temps différent (…) je ne vois pas très bien le rapport (…) il y a déséquilibre (…) un équilibre peut se former dans une zone étroite qui est celle de notre pensée, de notre compréhension (…) mais la question du virtuel (…)« 

– l’équipier Manuel Samuelidès à René Thom / «Les probabilités et les statistiques, c’est quand même deux choses qui ne sont pas exactement similaires.»

– Réponse de René Thom / «Peut-être mais j’ai un peu trop tendance à juger les premières d’après les secondes » (rires)

– Un membre d’équipage à René Thom / «Si vous me permettez une question de béotien. Vous avez dit dans votre exposé qu’en 1800 on avait découvert les nombres complexes. Où étaient-ils avant 1800 ? (rires) Ou si voulez, quelle est pour vous la nature de l’être mathématique ? « 

– René Thom / «Ils étaient tous dans le virtuel, dirait Madame. «  (rires)

* Hausdorff c’est la «notion de dimension». Sous le nazisme Hausdorff se suicide avec sa femme p.72 ; Sur wikipedia il est considéré comme l’un des fondateurs de la topologie moderne, il contribua aussi significativement à la théorie des ensembles, à la théorie de la mesure et à l’analyse fonctionnelle.

Rédigé sans recours à l’IA comme rédacteur, mais avec le concours d’un livre et de Wikipedia @ + MFB

Chroniques Biblio Grep – 011 –

C comme Schwartz Bertrand |1919 † 2016|

«Tout d’abord, je suis un homme de terrain. Je vais encore aujourd’hui une à deux fois par semaine sur le terrain. Je suis de ceux qui pensent que nous vivons dans une société sans écoute et que c’est pourtant en écoutant que l’on comprend les choses.» B.S.p.12

«Je faisais avant-hier une conférence et je disais: « Je viens vous parler au nom de centaines de personnes, ce qui me rend un peu moins pénible le fait que je sois seul en face de vous. Il y a derrière moi des centaines de personnes. Vous les voyez je l’espère».» B.S.p.12

La blogueuse

Copier, coller, remplacer, encadrer, insérer, déplacer, associer, lister … Un mot, un signe, une ponctuation, une lettre, un accord, un segment de phrase, une phrase… SANS TRAHIR le sens. OU PARFOIS recopier tel quel. Un combat avec soi-même, la machine, le papier, la gomme, le crayon, le temps.

Christine Costesèque

Professeur émérite de l’Université, je présente Bertrand Schwartz ainsi : «C’est le croisé de la lutte contre l’exclusion» et c’est ce que disait un des directeurs de la Mission «Nouvelles Qualifications» il ajoutait «La formule est guerrière, mais les enjeux économiques et sociaux sont considérables, donc il nous faut ce croisé». p.11

La blogueuse

Je baisse la garde face à cette chronique pour en faire un «atelier d’écriture» comme les précédentes. Beaucoup trop d’images dans mes pensées. Dans ma tête sous mon heaume les tournois, les joutes des XII°siècles et suivants, ceux des carrousels du XIX°. Vous qui lisez prenez cette fois au moins, votre temps. C’est une occasion de ré-écouter au porte-voix un certain Georges Duby dans le Cours de l’Histoire sur France Culture.

La blogueuse maîtresse des Mots Clés

Les mots-clés ce sont les arcanes des joutes, tournois, combats, luttes, et jeux de ce troisième millénaire…Des Jeux «peut-être» de dupes! Mais oui! Mais non! Je préfère «peut-être»! Le pire n’est jamais certain! Ci-dessous un florilège possible {parmi tant d’autres} du package d’une des conférences/joutes oratoires de la saison 1993-1994 du Grep. Faire vite, c’est manquer au devoir de la traçabilité d’absolument tout ce qui renvoie à des pages, mais c’est dire tout de même quelque chose sur le thème choisi du jour du tournois.

LA FORMATION: UNE INVITATION PERMANENTE

« (…) Mission «Nouvelles Qualifications» (…) CAP (…) «Unités (…) «opération «Nouvelles Qualifications-Insertion qualifiante des jeunes».» (…) ANPE (…) GRETA(…)Nous sommes un pays cartésien (…) Descartes nous a fait beaucoup de mal (rires) (…) ne pas chercher deux choses en même temps (…) réfléchir sur les démarches des nouveaux métiers et les démarches de la formation (…) On ne va pas faire les deux à la fois, c’est l’un ou l’autre, c’est de la folie!» Ça c’est Descartes…p. 14 (…) On a, après mon départ, parlé de «squelette-métier» P.15 (…) association «Moderniser sans exclure» (…) coordonnateur, tuteur, formateur, chef, tâche, trinôme, questionnaire, refus de répondre, organisation, splendide consensus, ingénieur, responsable, entreprise, prestige, pédagogie du dysfonctionnement, déculpabiliser, valoriser, responsabiliser, qualifier, chaînes de conditionnement, 350 milliards de francs dépensés pour le chômage, 80 milliards pour la formation, entreprises citoyennes, valeurs, identité, mobilisation sur l’envie, l’envie du savoir, arrivée, arrivent des machines complexes…»

Automobile, coup d’œil sur atelier «mastic»

«L’atelier de montage, est un atelier assez terrifiant, car c’est 300 ouvriers les uns derrière les autres, qui ont chacun une minute vingt pour mettre chacun trois pièces.» p.23

Coup d’œil sur Machine

«(…) la machine produit beaucoup plus vite, elle n’a pas d’état d’âme, pas de maternité (…) les machines produisent des dysfonctionnements entre les machines (…) tout ça c’est global (…) changer le regard qu’on porte sur les autres (…) la dernière statistique des contrats fragiles (…) j’ai bientôt soixante-quinze ans, et quand je regarde les choses que j’ai faites depuis cinquante-cinq ans, elles ont toutes été détruites p.13 (…)»

Le mot de la fin du tournois

«J’ai une proposition: c’est de remplacer le mot «savoir-être» par «savoir-comment-on-devient» (…) En plus le savoir-être est pris comme un comportement industriel.» p.49

Sans I.A. mais avec parenthèses @ +MFB

Chroniques Biblio Grep – 010 –

De la Mixité à la Parité

Sur la planète Gaïa, grosso modo, bon an mal an, depuis qu’on a dans l’idée de compter tout ce qui bouge, une évaluation proportionnelle de 50% peut être adoptée quant à la présence de ce spécimen de type homo sapiens sapiens de sexe féminin, dit, femme. Indubitablement, concernant cette femme, il serait bon de savoir ce qu’il en est de son parcours depuis son apparition en tant qu’avenir et/ou ustensile de l’homme. Entre autres états, de fait, le ventre de la femme fut prolifique pour l’humanité, laquelle aujourd’hui semble proche des 8 milliards d’individus tous sexes confondus.En un autre temps, en France, cette femme commence juste, en tant que femme, à être sujet officiel d’observations universitaires. En 1986, Le Ministère du Droit des Femmes et le Ministère de l’Éducation Nationale ont créé quatre postes. Marie France Brive à Toulouse occupe le premier poste d’Histoire pour émettre avec ses collègues du discours sur la femme en ses multiples conditions.

«Le Féminisme, disait M.F. Brive, suppose une conscience féministe. Pour les femmes, il suppose aussi une conscience de femme. Toute personne, homme ou femme, peut être féministe, mais seule une femme peut avoir une conscience de femme.» p.118

G comme Gaspard Françoise

Ce discours de M.F. Brive récemment disparue suite à une longue maladie, est relayé par Jacqueline Martin membre de l’Équipe Simone, laquelle en ce temps là est partenaire du Grep. Elle présente Françoise Gaspard qui la remplace. La conférencière de ce jour là est historienne, sociologue, ancienne Maire de Dreux, ancienne Député. Remarquons, dans la publication, Député porte une majuscule mais est sans « e » à la fin.

Pourquoi ce sujet là ? Début du Débat…

«Une auditrice – Je m’étonne que pour une conférence voulant traiter de la parité nous ayons une tribune uniquement féminine! (rires et applaudissements.»

«Jacqueline Martin – Pour une fois que ça arrive ! C’était pour changer un peu, justement. Sur 89 intervenants au GREP depuis bientôt dix ans, il y a eu seulement cinq femmes…»

«Un auditeur – Dans sa conférence il y a quelques semaines, Régis Debray nous a expliqué que les hommes politiques n’avaient pas de pouvoir(s) réel(s), qu’ils ne faisaient qu’utiliser les attributs du pouvoir. (…) Alors pourquoi avez-vous choisi ce créneau prioritairement et qu’est-ce que vous comptez y faire?»

Le Corps Féminin corpus d’observations

«La République, c’est une devise, et cette devise n’est pas neutre. Liberté, égalité…Mais c’est quoi ce mot de Fraternité ? (…) comme Droits de l’Homme (…) il sonne comme quelque de chose de neutre.» F.Gaspard p.129

«Comment résister à ce véritable pilonnage mental ou imaginaire, que doublent les lois, pour renvoyer les femmes à la non-existence politique? Il y a là un héritage historique et idéologique qui participe négativement à la formation d’une conscience des femmes»M.F. Brive p.119

Rien de tel, pour rafraîchir nos mémoires ou aiguiser quelques unes des facultés de notre intellect secoué en permanence par le chant des Sirènes de la Com que de relire ce Parcours comme un compte-rendu d’un 1erFestival du Féminisme Sport de Combat. Que de stands à revisiter pour les Grepiennes et les Grepiens d’aujourd’hui qui ont toujours autant de difficultés à réfléchir ensemble au point d’en avoir fait leur devise !

Le stand de ce qui s’apparente à de la sociologie expose les traces bourgeoises de la révolution française, laquelle laisse les femmes hystériques et/ou hystérisées sur le bord de la route. Sur les stands de la Linguistique et de la Sémiotique comme Sciences Humaines, on peut goûter à toutes sortes de vœux pieux pétris de slogans frelatés (Fraternité) et aromatisés d’images kitsch (Marianne, image d’Épinal). C’est ainsi que les premières recherches des historiennes, habituées à faire le ménage, vont nettoyer dans les coins des placards avec de nouveaux chiffons rouges . Il y a tout plein de buvettes au sein des stands de l’émergence de la parité pp.120/122, l’épuisement des femmes pp.122/124, le renouveau du mouvement des femmes pp.124/126, la condition des femmes s’est beaucoup améliorée mais beaucoup reste à faire pp.126/128, le mouvement actuel des femmes et la politique pp.128/131, Développement de l’idée de parité pp. 131/134. Au fond des espaces qui leurs sont réservés sous des tentes, qui n’étaient pas alors sous un soleil brûlant, il y a des banderoles. Côté histoire, celle de la révolution : on lit «On ne peut pas ignorer que des femmes ont voté pour les États généraux de 1789 et qu’elles se sont vues priver de vote par la suite.» Côté histoire de la langue on constate : «L’entrée des femmes dans la citoyenneté, il y a cinquante ans, n’a pas remis en question la devise républicaine.»

Allez les filles

En 1992, messieurs Establet & Baudelot scandent ce titre un peu comme un encouragement. Ce sont des pères qui s’adressent à leurs filles en quelque sorte. Le succès de cette production éditoriale s’appuie toutefois sur le dos de la figure de la femme. Aujourd’hui transitions et/ou métamorphoses ainsi que nouvelles préoccupations et/ou dévoilements nous poussent dans des retranchements inattendus, hors du festival. Car sans plus de sexe masculin ni même féminin, mais avec un concept de «genre» dont la démultiplication se propage à grande vitesse, les géométries des petites boites à humains sont très variables. De la boite de Pandore type LGBT & Cie, à l’Eurovision 2024, nous les humains, sommes soumis à des kyrielles d’opérations politicos-communicationnelles d’un gigantisme universel. C’est non plus par la grâce d’un « certain » nombre d’antennes paraboliques clandestines * mais par la voie de millions de millions de connexions à des réseaux sociaux, « techniquement inconscients » puisque pilotés par des machines.

* Chroniques Biblio Grep – 006 – cf B.Badie dans le Blog du Grep → https://grepmp.net/?s=Bertrand+Badie+

Le temps de la femme courre toujours

Alors dans une République de frères, comme un fratriarcat, pp.129, Quid de la Temporalité dans lequel s’inscrivent les sports de combat des femmes, de la course de fond, au saut de haies, du jeu à 4 sur de la terre battue, jusqu’au triathlon jeune discipline – pour tous – aux J.O. depuis 1974, soit 1/2 siècle à peine., etc. Quid de la conscience féministe des femmes comme de celles des hommes, pataugeant dans l’hégémonie du genre. Grand coup de balai dans les sexes omniprésents via les opérations Me Too en milieux culturels, hospitaliers, politiques, religieux. La nouvelle donne à l’Assemblée Nationale et dans les autres assemblées et régimes plus ou moins autoritaires des autres pays du monde entier est à suivre de très près. Trente ans après, avec quelle forme/type de conscience peut-on le faire ? Quant à faire de la prospective en 2024 sur l’avenir de la démocratie en France, ne faut-il pas enfin admettre avec « la » Françoise Gaspard d’il y a trente ans, que «symboliquement les femmes ne seront jamais les «frères» des « hommes » c’est à dire que «  le Contrat Social est avant tout un contrat sexuel et un contrat entre hommes« .

En 1994 «Là où la démocratie surgit des décombres du totalitarisme, le nombre de femmes élues s’effondre.» – «Ce que l’on nomme la parité : une égalité parfaite dans la représentation, une égalité qui pas représentée comme un objectif utopique, mais une nécessité pour la cogestion de la République, pour la réalisation de la démocratie, et, au-delà, pour le devenir de la planète. » p.131

Avec « son sexe biologique qui lui a valu exclusion…» la vache ne saurait plus retrouver son veau dans une étable bourrée d’adjuvants techniques, de drogues dures, de technosciences et des débris des guerres qui l’entoure.

Éloge de la discrimination

Savoir comment maintenir la conscience au milieu des injonctions prophétiques des dérivés et dérives du capitalisme, lequel étant l’ingénierie d’un corps social mondialisé, instrumentalise tout ce qu’il touche, est une actualité qui brûle, celle ou celui qui s’y frotte. Discriminer, oui, mais pour penser ce qui arrive à l’humanité piégée toute entière.

Combat (s) pour l’avenir

L’expression sur le combat des femmes, c’était durant la saison 1993/1994 dans le Parcours du Grep, ailleurs un peu plus tard en mars 2005 on peut lire un article « Au Kerala des femmes contre Coca-Cola » de SHIVA Vandana sur europe-solidaire.org . Puis publié le 21/06/2019 à 14:45 quatorze ans plus tard publié par Sofiane Zaizoune on peut lire : Des femmes sont poussées à se faire retirer l’utérus pour travailler plus. C’est dans les champs de canne à sucre et c’est en Inde. Il y a des femmes stérilisées de force pour travailler plus dans les champs de plantes destinées à l’entreprise Coca Cola (entendu Radio France mai 2024) ou écouter le podcast la régression des droits de l’Homme – Amnesty International https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/un-jour-dans-le-mondeavril 2024 « c’est extrêmement grave «  dixit l’interviewée Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International  » (…) On met de l’I.A. pour surveiller les Jeux Olympiques (…) les élections (…) mais on ne contrôle et on ne régule pas (…) ni les Big Tech, ni les Plate-formes (…)

1993/1994 fin de l’intervention au Grep de Françoise Gaspard p. 154  » (…) il y aurait autant de femmes que d’hommes dans le monde (…) je demande à vérifier pays par pays (…) on tue les petites filles (…) on stérilise les femmes sans leur demander leur avis (…) Notre combat ce n’est pas un luxe, ce n’est pas un gadget : c’est véritablement un combat pour l’avenir de l’humanité. » (applaudissements) p.154

Rédigé sans IA @ + MFB

Chroniques Biblio Grep – 009 –

D comme Drewerman Eugen

«Aujourd’hui nous parlons d’un philosophe de la Renaissance, mais en fait nous parlons de nous-mêmes et de la place que nous occupons dans le monde.» E. Drewerman p.260

Le Testament d’un Hérétique: vie de Giordano Bruno

Un prêtre faisant parler un hérétique serait un scandale parmi d’autres.Voilà pour «l’intro» page 260 de Jean Mouttapa. * Celle du prêtre en question invite au slalom sur un long parcours débutant à Toulouse en 1580. Le rétro pédalage est de taille et le cœur des hommes faudra l’avoir bien accroché dans la descente éclair organisée par les fanions.

*Directeur de collection Albin Michel et éditeur du Testament d’un Hérétique

Succession de virages

Les petits drapeaux vibrent au sommet des piquets de couleur marquant chaque porte : brûlé vif, assassinat, extermination du souvenir, expérience mystique, propos et exclusions des églises, dogmes des religions, Inquisition, lois mathématiques, Mouvement de la Terre, cachotteries, révélations, manifestations de Dieu, Pardon, prières et sentences de Pape, éthique, paramètre**, orgueil humain, peur… Dans un monde totalitaire, il est dangereux d’être poète, dit Drewerman. Vous qui prononcez contre moi cette sentence, vous avez peut-être plus peur que moi qui la subis, dit Giordano Bruno page 270. Lisez demain matin le journal et demandez-vous comment vous allez arriver à supporter tout ce que vous lisez.E.D. p.274 Pour vous divertir retournez voir ce slalom qui se passe à Nazareth. Pentes abruptes scintillantes, la poudreuse est bien damée : amour contre violence, tendresse contre haine, et antidote déterminante à considérer comme la foi avec affirmation(s) suffisante(s) pour notre propre durée de vie et sans doute aussi pour la durée de vie de l’homo sapiens sapiens.E.D. p.275.

** une éthique qui utilise comme paramètre l’homme p.265

Parcours Spectaculaire

On voit les dossards mais on n’entends pas les « formules toutes faites récitées par les participants pour être identifiés (catholiques, protestants) ». La question religieuse du jour, pour celui qui nous entraine à passer la ligne d’arrivée, si possible « premiers », est : « Ce qui est important, est de savoir comment nous vivrons, en tant qu’êtres humains, dans les trente prochaines années. » E.D. p.275.

Vitesse et derniers fanions

Les trente prochaines années(sic) sont passées, un slalom est un challenge qui se déroule vite. A nous de revivre ces instants comme ceux éternels d’une actualité qui n’en finit pas d’exister. Les derniers petits drapeaux ont les couleurs du mystère de la psyché humaine, de l’écologie, du respect des animaux, de la psychanalyse, de la femme trompée, du mari «oiseau migrateur» (rires) … La foule massée de part et d’autre de la ligne d’arrivée acclame plusieurs fois ce concurrent par le rire. (…) nul ne mérite de rencontrer une femme s’il n’a pas déjà appris à se montrer tendre et affectueux avec les animaux (rires) d’ailleurs, depuis Adam & Eve, l’amour n’arrêterait pas de se manifester ainsi: On commence par appeler sa bien-aimée «mon petit lapin, ma petite colombe» (rires). E.D. p.276 . Je dialogue en semi-liberté avec les auteurs que je lis, avec la mémoire du Grep, je suis à la trace les rires d’antan ; ainsi pour moi, la blogueuse époque 2024, de décider de mettre les traces de certains rires en gras en 2024.

De la Ligne d’Arrivée à la Tribune

A la fin de ce challenge glissant, je pense contemporain en relisant cette prestation. Au-delà de l’abîme creusée par le Temps qui s’accélère, devenue Montagne à déplacer – Balance ton Porc 2021, Me Too 2017/2024 – tout comme pour changer nos récentes habitudes Homme/Machine, je m’interroge sur le public. Fut-il bien diverti ce jour là dans ce théâtre là, au fil de ses émotions sans trop de risques de commotion ? Un auditoire c’est tour à tour rebelle, séduit, exalté, confiant ou pas, dans une annonce, telle que celle des métissages et rapprochements entre : animal/femme/fabrique/ fabrication/ univers/ dieux… entretenus par… des blagues de rabbin pour certaines…Le train, le téléphone… Les mots de la Fin, du conférencier me semblent aveu naïf et, sibyllin de fait, lorsqu’il reconnait n’avoir pas traité de la question du bien et du mal – sans majuscules – et convie l’assemblée à participer de la transformation – qui serait en train de s’accomplir – en « jouant aux dames ».

Sans IA, @ + MFB

Chroniques Biblio Grep – 008 –

D comme Debray Régis

« Il est bon de prendre la mesure de ces glissades, de ces dérapages, et même de ces perversions pour avoir une certaine capacité d’affranchissement qui commence par la lucidité. » p.94

De l’État éducateur à l’État séducteur

Après, boues, cacophonie et clarification que voici maintenant des Réalités bien Augmentées de beaux discours. Celui du quatrième coach qui se présente à nous, spécialiste de la varappe , poussent vers des zones d’avalanches, non pas de pierres mais d’aphorismes. Il sera essentiel ce jour là, de se trouver en bonne condition physique et mentale.

Retour vers le futur, la parabole de la varappe

Les propos de Régis Debray1 nous entrainent sur des parois rocheuses à la verticale. Nous voici en 1953 avec l’association dite « Gens d’Images». p.81 Avec cette institution loi 1901, nous sommes au cœur de la Presse et de ce quoi elle s’est faite : Texte au service de l’Image versus Image au service du Texte. Nous voilà accrochés à la roche à devoir exécuter des pas de côté sur des parois abruptes. Que doit-on défendre, de l’un ou l’autre de ces artefacts, hormis sa peau ? Il s’agit peut-être bien de s’entrainer à tout sauver à la fois, Peau,Texte, Image, pour trouver le juste équilibre permettant d’échapper à la chute. A pencher le Regard vers le fond, seul le ravin semble visible. Chaque déplacement est prouesse technique suivi de soupir(s) symbolique(s). L’épreuve promet d’être rude. Les consignes sont : 1/ bien regarder où l’on met les pieds et les mains 2/ Se souvenir de ce qu’il ne faut pas faire 3/ ajuster son matériel 4/ vérifier si on tient une bonne prise 5/prendre son temps. Toutes ces consignes peuvent être assorties de bien d’autres, lesquelles ont chacune une histoire pouvant aider à l’examen de situations inédites. Voici comment, avec le coach Régis, on peut, en suspens mais assuré par la cordée, se mettre à penser à la mauvaise réputation du pouvoir comme lieu d’impuissance maximale p.83

Mise en condition médiatique

Pourquoi se souvenir d’un tournant malencontreux sur un flanc rocheux d’une horreur absolue. Nous sommes avec une ressortissante du Koweit qui fait un témoignage qui bouleverse toute l’Amérique – et bien au-delà – elle a un but (inavoué) c’est comment « Vendre une guerre » autrement dit en anglais «To Sell a War». Pour cela elle – toujours la ressortissante koweïtienne – va grimper de bloc en bloc avec du très bon équipement entrainant avec elle dans l’escalade une fraction non négligeable de sportifs et leur matériel. Ils progresseront à sa suite le long de la paroi jusque vers le relief – de type structure artificielle – en toute et totale confiance.

« En six mois il y a eu une campagne d’opinion et de mise en condition médiatique de l’opinion aux Etats-Unis. Le tournant a eu lieu devant la Commission des Droits de l’Homme du Congrès. (…) Elle – la ressortissante koweïtienne – dit avoir vu de ses yeux vingt-deux bébés sortis des couveuses d’un hôpital par la soldatesque irakienne et jetés à terre. Elle le disait avec des larmes. Ça a commotionné tous les politiques américains. (…) C’était la fille de l’ambassadeur du Koweit aux U.S.A (…) une mise en scène montée de toutes pièces (…) intérêts pétroliers (…) millions de dollars (…) Agence de communication (…) enquête sur place (…) rien ne s’était passé dans l’hôpital en question.« p.83

Gouverner c’est communiquer

« Hitler était un grand communicateur » – ce rappel est le signe que le «médiologue»* pointe déjà son nez sous le capuchon du moine philosophe en train de nous initier à la grimpe. Il nous dit qu’on a changé d’univers technique, et donc d’univers culturel avec l’introduction des grands moyens de diffusion d’images. Il y aurait politique là où il y a langage, et/mais, lorsque le langage s’arrête, c’est à dire lorsqu’on cesse de discuter, échanger, exposer de façon discursive, expliquer une décision…c’est fini… On n’est plus vraiment dans l’ordre du politique mais dans l’ordre des émotions. « Et cette façon de faire du non-politique est sans doute la façon de demain, c’est à dire la façon qui s’annonce ». La nuit tombe brutalement sur la paroi rocheuse, lorsque la lampe frontale du coach éclaire les ultimes dangers de l’itinéraire. Pour s’en sauver du mieux possible, sans en mourir ou devenir rescapé d’un terrible accident, mieux vaut savoir qu’on ne peut pas demander à des instruments de diffusion de remplacer des instruments de formation. p.88-89

* Dernier trimestre 2004, nouvelle parution et apparition dans la Presse du N°1 de la Revue MédiumTransmettre pour innover – Éditions BABYLONE, directeur Régis Debray, soit 10 ans après cette affirmation.

Mais…

Effet système, la vidéosphère étant une sorte de bouclage sur soi, pour poursuivre l’ascension la recommandation de l’entraineur de ce jour de cette fabuleuse expérience en haute altitude :  » (…) ce n’est pas dans l’ignorance que l’on trouve les voies de la liberté ».

Ma conclusion : toute paroi il faut la regarder bien en face si possible dans le relief de ses aspérités.

Un des éléments de la Traçabilité de cette rédaction : une Garantie sans IA – @+ MFB